Le procès de Amadou Haya Sanogo, l’ancien chef de la junte qui a perpétré le coup d’Etat contre Amadou Toumani Touré en 2012 s’est ouvert la semaine à la Cour d’assise de Bamako. Cette affaire remonte à 2021 où plusieurs milliaires du régiment parachutiste (bérets rouges) ont été tués lors d’une opération appelée ” contre coup d’Etat”.
Amadou Haya Sanogo, le patron des hommes forts à l’époque a été arrêté et incarcéré pendant plusieurs années en compagnie de certains de ses compagnons. Le procès avait jamais plusieurs fois été programmé, mais reporté soit à cause des objections soulevées par la défense ou la partie civile souvent.
Ce fut le cas à Sikasso en 2016 où le procès devait se tenir dans la ville Kenedougou. Après l’ouverture des travaux, il a été ajourné pour toujours absence de preuves matérielles.
Aujourd’hui, le procès a bien eu lieu, avec la comparution de Amadou Haya Sanogo, dont le dossier a été inscrit au menu de la première session des travaux de la Cour d’appel de Bamako. Après un débat en fond, le verdict est attendu ce matin.
Mais déjà, il faut reconnaître que le Collectif des parents des victimes qui représente la partie civile est favorable à un règlement de l’affaire. Il serait dans une option de d’indemnisation.
Quant à la défense d’Amadou Haya Sanogo, elle se réjouit de voir la partie civile (les parents des victimes) s’inscrire dans cette logique. Elle l’a fait savoir à travers un des avocats éminents de notre pays, Me Cheick Oumar Konaré.
La défense de l’ancien putschiste, Amadou Haya Sanogo affirment que la loi d’entente nationale créée par les autorités maliennes stipule de se pardonner, afin d’avancer pour le développement de notre pays.
A côté du Collectif des parents des victimes, il y a une ancienne fonctionnaire en service à la présidence de la République lors de la transition dirigée par Pr Dioncunda, du nom d’Aminata Soumaré qui affirme être une victime sérieuse.
Elle a déclaré avoir été” enlevée, séquestrée et violée” par des éléments de l’ex-junte putschiste. Cette ancienne fonctionnaire a rejeté la loi d’entente nationale et réclame justice. C’était lors de sa comparution à la barre le mercredi dernier, à la Cour d’appel de Bamako.
Mais tous les regards sont désormais tournés vers la Cour d’appel ce matin où sera donné le verdict en délibéré.
Seydou Diamoutené