Le Tribunal de Grande instance de la Commune IV du District de Bamako a jugé, hier, le chroniqueur et animateur de radio, Mohamed Youssouf Bathily dit Ras Bath.
Au terme de l’audience, qui s’est déroulée à huis clos, l’avocat du prévenu, Me Kassoum Tapo a confié que le tribunal a mis l’affaire en délibéré au 11 juillet prochain. «Pratiquement, dans un mois, on saura la décision du tribunal», a-t-il déclaré.
Le substitut du procureur près le Tribunal de Grande instance de la Commune IV, Mamadi Tounkara, a confirmé que l’affaire a été mise en délibéré pour le 11 juillet prochain. Entre temps, dira-t-il, Mohamed Youssouf Bathily reste en prison. Le magistrat a par ailleurs indiqué qu’au cours de l’audience, le parquet a requis la peine maximale contre le prévenu.
Pour rappel, l’incarcération du porte-parole du Collectif pour la défense de la République (CDR) fait suite à son interpellation en mars dernier par le commissariat de Lafiabougou suite à des propos qu’il a tenus lors de la 3è conférence nationale de l’Alliance pour la solidarité au Mali-Convergence des forces patriotiques (Asma-CFP). Au cours de cette rencontre, Youssouf Bathily avait déclaré que «l’ancien Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga a été assassiné».
Après son audition au commissariat, Mohamed Youssouf Bathily a été présenté à un juge du tribunal de la Commune IV, qui a ordonné son placement sous mandat de dépôt à la Maison centrale d’arrêt de Bamako (MCA) pour «simulation d’infractions et trouble à l’ordre public». Quelques jours après, il sera à nouveau présenté au parquet de la même juridiction pour de nouvelles charges le concernant. Ces charges dont il fait l’objet datent depuis 10 ans.
Il s’agit des faits «d’association de malfaiteurs contre autrui, d’offense au chef de l’État et de diffusion de paroles contre les mœurs du pays». Pour le procès d’hier, les soutiens de Ras Bath ont effectué le déplacement en grand nombre. Les éléments des forces de l’ordre étaient également au tribunal pour parer à toute éventualité.
Bembablin DOUMBIA
Nous sommes désormais dans une dictature.
un sacré bond en arrière.
Ceux qui sont morts en 1991 pour notre liberté sont morts une deuxième fois . il faut reprendre le travail.
Un procès pour une phrase.
Si la justice Malienne voulait démontrer qu’elle est sans objet, elle aura bien réussi avec ce procès.
Désormais, personne n’est à l’abri des abus. Si on peut aller en prison pour une phrase, il est à craindre qu’on ne se retrouve derrière les barreaux parce qu’on a éternué deux fois sans bénir les militaires de palais.
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