Hier mardi 25 juillet 2017, l’affaire concernant ministère public contre le chroniqueur Mohamed Youssouf BATHILY dit Ras Bath et Bandjougou TOUNKARA dit Diougous était inscrit au rôle des audiences du tribunal de grande instance de la commune IV du district de Bamako. Les avocats de Ras Bath et de Diougou étaient présents au tribunal le matin mais se sont éclipsés par la suite. Et pour cause, l’affaire n’a pas débuté tôt. Ce n’est qu’à 15h 36 minutes que l’affaire tant entendu commença en l’absence de Ras Bath et des avocats des deux parties. Seul donc à la barre, Diougous a non seulement nié les faits de complicité d’incitation à la désobéissance des troupes, mais aussi, il a fait savoir au juge qu’il ne peut rien dire en l’absence de son co-accusé Ras Bath. Dans son réquisitoire, le parquet a requis 3 ans de prison ferme contre les présumés coupables et une amende de 150 000 FCFA chacun. Le délibéré est prévu ce mercredi 26 juillet 2017 au tribunal de la commune IV du district de Bamako.
Péril sur la liberté de presse ? Il faut y croire, car à la requête du procureur de la République près le tribunal de grande instance de la commune IV du district de Bamako, les journalistes, Bandjougou TOUNKARA dit Diougous, Président directeur général (PDG) de la Radio Maliba FM et le chroniqueur Mohamed Youssouf BATHILY dit Ras Bath sont assignés à la justice pour « incitation à la désobéissance des troupes ». Le procès des deux prévenus s’est déroulé hier mardi 25 juillet 2017 au tribunal de grande instance de la commune IV du district de Bamako. Selon l’étude en date du 12 juin 2017 de Me Harouna Sow, huissier de justice, il est reproché aux prévenus l’« Incitation à la désobéissance des Troupes ». La requête précise que courant Juillet 2016, par des moyens de diffusion offerts par les organes médiatiques (la Radio Maliba FM), les prévenus ont incité les forces armées et de sécurité dans le but de les détourner de leurs devoirs militaires et l’obéissance qu’ils doivent à leur chefs dans tous ceux qu’ils commandent pour l’exécution des lois. La requête indique que Diougous s’est rendu complice desdits faits en ses qualités de chef d’antenne de l’émission « carte sur table » en même temps promoteur de la radio Maliba- FM ayant assisté au déroulement de l’Emission sans risque et s’est abstenu d’en empêcher la perpétration. A l’ouverture du procès hier dans l’après midi, ni Ras Bath, ni les avocats des deux parties n’étaient présents au prétoire. Seul à la barre, Diougous a non seulement souligné qu’il ne reconnait pas les faits de complicité d’incitation à la désobéissance des troupes, mais aussi, il a fait savoir au juge et au parquet qu’il ne peut rien dire en l’absence de son co-accusé Ras Bath qui selon lui est « l’auteur principal ».
Panique au tribunal
Dans son réquisitoire, le parquet a demandé à ce qu’on acte dans le plumitif que Bandiougou Tounkara a refusé de répondre aux questions du juge. Selon lui, cette affaire est particulière car elle concerne la presse. A ses dires, la Radio de Diougous a permis à Ras Bath de saper le moral de la hiérarchie militaire du Mali. A l’en croire, Diougous a conclu un contrat « malveillant » de 2 millions de FCFA sur le dos de Ras Bath. Il a indiqué que Ras Bath devrait être présent au tribunal pour un débat contradictoire. Avant de déplorer le fait que les avocats de Ras Bath ont été incapables de fournir un ordre de mission de celui-ci. Aux dires du ministère public, les avocats de Ras Bath étaient « désarmés », voila pourquoi, précisé-il, ils sont rentrés. Pour lui, la justice doit donner des leçons. C’est ainsi qu’il demanda au juge de retenir les présumés dans les liens de l’accusation en vertu de l’article 35 de la loi 00-046 AN RM, du 07 juillet 2000, Portant régime de la presse et délit de presse qui stipule que « Toute incitation par l’un des moyens énoncés à l’article 33 adressée aux Forces armées et de sécurité dans le but de les détourner de leurs devoirs militaires et l’obéissance qu’ils doivent à leurs chefs dans tous ceux qu’ ils commandent pour l’exécution des lois et règlements sera punie d’un emprisonnement de un à trois ans et d’une amende de 50.000 à 150.000 francs ». En se fondant sur cet article, le parquet a requis 3 ans de prison ferme contre les présumés coupables et une amende de 150 000 FCFA chacun. Le délibéré est prévu ce mercredi à 11 heures au tribunal de la commune IV du district de Bamako.
A noter qu’il y a eu un moment de panique au tribunal de la commune IV. Car ayant eu écho du réquisitoire du parquet, les fans de Ras Bath et de Diougous étaient venus en grand nombre à la devanture du tribunal. Du coup, craignant un débordement comme ce fut le cas la fois dernière, quelques travailleurs du tribunal et quelques commerçants aux alentours ont quitté les lieux. Le délibéré qui était lui-même attendu en fin d’audience n’a finalement pas pu être délivré par le juge. Le rendez-vous est donc pris aujourd’hui pour avoir le « fameux » délibéré.
Aguibou Sogodogo
Si Ras Bath est accusé d’incitation à la désobéissance des troupes, alors les leaders religieux doit être jugés pour incitation à la violence lors de leur rencontre du 14 juin 2017 à la gde Mosquée:
1- « Nous N’ACCEPTERONS plus que nos guides soient vilipendés sur les réseaux sociaux », a averti Adam N. Traoré, porte-parole des jeunes musulmans…
2- « Tous ceux qui essayeront encore de souiller la réputation d’un leader religieux sur les réseaux sociaux seront IDENTIFIÉ et TRAQUÉS. Le SANG COULERA ! », a-t-il JURÉ…
3- Même si Mahmoud Dicko, président du Haut conseil islamique du Mali et Chérif Ousmane Madani Haïdara, président du groupement des leaders religieux, ont tenté de calmer les ardeurs, n’ONT PAS CONDAMNÉ les propos du porte-parole des jeunes musulmans…
4- D’ailleurs, ils l’ont soutenu dans sa lancée. « Tout disciple béni doit agir comme tel, si son maitre est attaqué par l’ennemi », ont-ils souligné…
5- Haïdara est intransigeant : « Nous ne nous laisserons plus faire. Nous avons saisi le pouvoir politique, juridique et sécuritaire. S’ils n’assumeront pas, nous sauront quoi faire pour que nous soyons respectés », a prévenu Chérif Ousmane Madani Haïdara…
6- Comme lui, Mahmoud Dicko, a invité l’Etat à s’assumer. « Des gens nous terrorisent avec les armes, nous n’admettrons plus que d’autres nous terrorisent avec leur bouche. Il faut qu’on arrête avec ça », a insisté le président du Haut conseil islamique du Mali…
7- Dans un Etat sérieux avec un ministre de la Justice à la hauteur, une enquête doit-être ouverte pour “Incitation à la violence”…
Extrait de Maliweb: « Dérives » sur les réseaux sociaux : Les jeunes musulmans promettent « l’enfer » aux détracteurs des leaders religieux.
Par: L’Indicateur du Renouveau 14 Juil 2017
Maintenant, chacun doit s’armer pour affronter ce régime terroriste politique!
Celui qui ne s’achète pas un fusil ne va pas survivre 2018 !
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