Pour fuite des images de l’imam Abdoul Aziz Yattabaré assassiné le 19 janvier 2019, la Polyclinique Pasteur est poursuivie. La polyclinique Pasteur est pointée du doigt par la famille du défunt pour avoir divulgué des images du corps de l’imam. Commencé le lundi 18 mars 2019 au tribunal de grande instance de la commune 4 du district de Bamako, ledit procès a été renvoyé à une date ultérieure par le juge.
Hier, lundi 18 mars 2019, dans la matinée aux environs de 8 heures, l’accès au tribunal de grande instance de la commune IV du district de Bamako sis à Hamdallaye était un véritable parcours de combattant. Et pour cause, l’affaire concernant la Famille du défunt Imam Yattabaré contre la Polyclinique Pasteur était au rôle d’audience. Pour la circonstance, la communauté musulmane (95% de la population malienne) avait pris d’assaut le tribunal pour être non seulement témoin oculaire de ce jugement, mais aussi, pour que justice soit rendue. Le tribunal était bondé de monde dont les membres de la famille du défunt Abdoul Aziz Yattabaré. Les forces de l’ordre (policiers) étaient aux aguets au niveau du tribunal pour éviter tout débordement.
Les images qui ont fait le tour du monde sur les réseaux sociaux et dans les téléphones ont indigné et mobilisé la communauté malienne. Beaucoup ont manifesté leur désarroi face à cette immoralité et ont souhaité sanctionner les auteurs de la fuite des images et vidéos de la victime.
La famille du défunt et son avocat, Me Kalifa Yaro, ont interpellé la Clinique Pasteur. Ils sont décidés à mener le combat juridique jusqu’au bout. Selon l’avocat, les enquêtes continuent pour déterminer les circonstances et implications de la Clinique dans la propagation des images et vidéos. Il a fait savoir que le tribunal de la commune 4 a reporté le procès pour un mois.
Pour rappel, l’imam Abdoul Aziz Yattabaré a été poignardé par Moussa Guindo, un jeune conducteur de Moto tricycle « Katakatani » à Missira vers 5 heures. Le présumé assassin a accusé sa victime de l’avoir traité d’homosexuel. La mort de l’imam a provoqué une grande colère au sein de la communauté musulmane malienne qui s’est mobilisée pour que justice soit rendue.
Fatoumata Y. Diawara, stagiaire