Depuis hier, la rocambolesque affaire d’enlèvement frauduleux des marchandises en Douanes au Bureau 200 Bamako-Fer, concernant le déclarant en douane du GIE OUDI SARL Bamako, Mamadou Kourekama, a été officiellement transmise à la Justice en Commune II du District de Bamako. Selon le chef du Bureau, Harouna Diabaté, que nous avons joint au téléphone, le directeur général des Douanes, Modibo Kane Kéita, a donné son accord pour un traitement judiciaire de ce dossier. Les deux précédentes affaires avaient également été transmises à la justice, mais elles n’ont pas fait l’objet d’autant de publicité. Il s’agit de l’affaire des fausses déclarations à Diboli qui a coûté le fauteuil aux responsables du Bureau frontalier. Idem pour l’affaire concernant Koumba Gaz et son transitaire, qui a défrayé la chronique pendant un moment. Tous les deux cas sont toujours pendants devant la Justice. Les deux camions citernes de Koumba Gaz sont encore dans la cour de la sous-direction des enquêtes à Faladié.
S’agissant de cette affaire, l’instruction à la Police, qui a été bouclée depuis mercredi n’a pas permis à ce stade de l’enquête d’extraire du présumé coupable des informations pouvant conduire à l’établissement d’éventuels nœuds de connexion externes. Tous les espoirs de la Douane reposent sur l’intelligence du juge d’instruction, commis pour instruire le dossier pour arracher des informations susceptibles de démanteler ce réseau de déstabilisateur tapis dans l’ombre, dont l’objectif non avoué est de faire chanter la Direction générale, qui se prépare à mener un grand mouvement dans l’attelage de commandement. Seuls les méritants garderont leurs postes. Egalement, Sidi Modibo Kane Kéita entend poursuivre les réformes qui sont en train de produire des meilleurs résultats.
La stratégie de travail adoptée fera plus de places à la jeunesse comme le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, a lui-même expérimenté au niveau du gouvernement et certaines hautes fonctions de l’Etat dont les résultats ne souffrent d’aucune contestation. Les exemples les plus illustratifs sont Mamadou Igor Diarra de l’Economie et des Finances, Boubou Cissé des Mines, Mahamane Baby à l’Emploi et Me Mamadou Gaoussou Diarra. Ces jeunes ministres sont en train de réussir là où beaucoup de cheveux blancs se sont noyés. Ils cravachent dur pour mériter de la confiance placée sur leurs épaules. En plus d’eux, d’autres jeunes comme Harouna Modibo Touré au PMU, Ibrahim Ag Nock de l’ANPE, Mohamed Al Bachar du FAFPA et Amadou Cissé de l’APEJ, pour ne citer ceux-ci. Certes le temps n’est encore venu de nommer un jeune à la tête de la DGD, mais on peut commencer à leur mettre les pieds à l’étrier pour qu’ils apprennent aux côtés des anciens, comme Diakili Diakité, Harouna Diabaté et Baba Kida, ou tous autres cadres chevronnés pour qu’ils apprennent comment travailler avant que les anciens ne fassent valoir leur droit à la retraite. Mais, certains ne veulent pas entendre parler de leur cette réforme. Hors c’est nécessaire explique notre interlocuteur. Surtout les premiers essais ont été concluants. N’est-ce pas qu’on ne change pas une équipe qui gagne ?
Pour en venir à notre sujet, comme il fallait s’y attendre, Mamadou Kourekama a décidé de faire bouche cousue sur toute éventualité de complicité dans cette affaire. Malgré la perspicacité des inspecteurs de police, il n’a pas pipé un seul nom jusqu’à la transmission du dossier au Procureur du Tribunal de la Commune II du District, hier. L’énigme reste donc entière. Il a ressassé le même argument « je voulais diligenter la procédure pour gagner du temps. », a-t-il soutenu depuis le premier jour de son interpellation par Harouna Diabaté, le 17 octobre dernier dans leur Bureau. Peut-être que le silence sur les membres présumés du réseau, lui a été suggéré probablement par son avocat. Peut-être, cette stratégie de défense fait partie des conditions de son accord avec ses présumés complices, tapis dans l’ombre, qui lui ont probablement promis une sortie rapide de prison dès son transfèrement à la Maison d’Arrêt de Bamako sous le couvert de la liberté provisoire comme beaucoup d’autres cas en circulation à Bamako. C’est dire que cette affaire est loin de révéler tous ces petits secrets. Attendons de voir la suite.
M . A. Diakité