Affaire Bérets Rouges : Les épouses des militaires et paramilitaires poursuivis exigent une liberté provisoire ou définitive de leurs maris

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Sanogo à la barre ce mercredi 30 novembre 2016 à Sikasso (Photo Ministère de la Jutsice)
Sanogo à la barre ce mercredi 30 novembre 2016 à Sikasso (Photo Ministère de la Jutsice)

Désemparées, les épouses des  militaires et paramilitaires poursuivis dans l’affaire bérets rouges sont sorties de leur silence. Pour se faire entendre et exprimer leur ras-le-bol, elles ont organisé une conférence de presse afin d’inviter le Chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Keïta à prendre toutes les mesures nécessaires pour que le droit soit dit et appliqué dans ce dossier.

Tenue lundi à la Maison de la Presse, cette conférence de presse était présidée par l’épouse du  General  Dahirou Dembélé, Madina Cissoko, présidente du Collectif  des épouses des militaires et paramilitaires poursuivis dans l’affaire bérets rouges. La rencontre s’est déroulée en présence des épouses du capitaine Amadou Konaré, du General Amadou Aya Sanogo, du General Yamoussa Camara tous écroués par la Justice. Etait également présent à cette  conférence, l’honorable Oumar Mariko  qui a qualifié ce dossier d’affaire politique que judiciaire.  La cérémonie aura brillé par la présence  de nombreux inconditionnels  dévoués pour la cause de l’ancien homme fort de Kati.

La conférence a débuté par la lecture de la déclaration du collectif  des épouses des militaires et paramilitaires poursuivis dans l’affaire bérets rouges dont nous vous proposons le contenu : « Nous, Collectif des épouses des militaires et paramilitaires poursuivis dans l’affaire bérets rouges, remercions la presse d’avoir répondu à notre appel. Nos époux sont en détention au camp I de la gendarmerie de Bamako, à Markala, à Manantali et à Selingué depuis 4ans dans l’affaire de l’agression physique appelée maladroitement  contre coup d’état du 30avril  2012, agression perpétrée par le Colonel Abidine Guindo et ses compagnons soutenus  par certains hommes politiques maliens. Or, le code de procédure pénale malien est clair en la matière qui stipule : « qu’en matière criminelle, le délai de détention  provisoire ne peut excéder 3ans ». Alors nous réclamons sans délai  le jugement de nos époux à défaut  leur mise en liberté provisoire  du moment que les agresseurs(le Colonel Abidine Guindo et ses compagnons) ont bénéficié d’une liberté provisoire. Faut-il  rappeler que le Colonel Abidine Guindo et ses compagnons dans leur forfaiture ont tué 19 personnes civiles et militaires et 36bléssés, ceux-ci n’ont-ils pas droit à une justice et réparation ou ne sont-ils pas des Maliens ?

Faut-il rappeler aussi que nos époux ont observé une grève de la fin d’une semaine du lundi 06novembre au dimanche 12afin que leur jugement se tienne sans délai ou procéder  à leur mise en liberté provisoire et ils comptent renouveler dans les prochains jours. Nous, collectif des épouses des Militaires et Paramilitaires Poursuivis dans l’affaire bérets rouges, épris de paix et  de justice, restons légaliste c’est pourquoi nous réclamons le jugement immédiat de nos époux et à défaut leur mise en liberté provisoire car cette détention, si elle devait se prolonger est illégale. Alors nous invitons les autorités du Mali, précisément le Président Ibrahim Boubacar Keïta, Président de la République et Chef de l’Etat à prendre à bras le corps le dossier de nos époux car peut-on parler de réconciliation alors que l’armée est divisée ? »

A cette occasion la présidente du Collectif a dit : «  On va dire toute la vérité le jour du jugement. En 2012, IBK était un ami intime d’Aya. Nos maris sont mal entretenus ».  Elle a indiqué que  beaucoup de ses militaires détenus illégalement  ont leurs salaires bloqués. Aux dires de Dembélé  Madina Cissoko, le ministre de la Défense et celui de  la justice ont fait savoir qu’ils ignoraient les raisons de la détention de leurs maris. «On demande à IBK de libérer nos maris car la justice a montré son incapacité à juger cette affaire » a indiqué la dame. Avant d’ajouter que sans les militaires IBK ne serait pas élu Président du Mali en 2013. Parlant des rapports avec les femmes des bérets rouges tués, elle a confirmé que ces dernières avaient demandé chacune aux autorités la somme de 20millions de FCFA et un logement social  pour enterrer l’affaire.  Selon elle, le Mali n’est pas stable et par conséquent tout peut basculer à tout moment.

Honorable Oumar Mariko   a salué l’initiative duCollectif des épouses des Militaires et Paramilitaires Poursuivis dans l’affaire bérets rouges. A l’entendre, l’heure n’est plus au jugement, mais plutôt   à la liberté provisoire ou définitive des  militaires détenus.  Pour  finir, il a déclaré que tout le problème c’est IBK.

Jean Goïta   

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3 COMMENTAIRES

  1. CHIÈNOGO DOIT RESTER EN TAULE. ON NE PEUT PAS ASSASSINER DE CETTE FAÇON ET ENTERRER LES VICTIMES DE CETTE FAÇON ET REVENDIQUER UN DROIT À UNE CERTAINE VITESSE.
    LES ÉPOUSES PEUVENT SE DÉNUDER COMME ELLES ONT PROMIS. ON EST PRESSÉ D’ALLER RINCER NOS YEUX.

  2. Je supporte leur épousés cette procédure c’est n’a plus la justice c’est une revanche et la haine pour certains cadres supérieurs au Mali pour empêcher la paix en créant la division entre les maliens l’image de Mr sanogo et ses camarades est devenu une promotion politique au Mali surtout les partis au pouvoir

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