C’est dans une salle Lamissa Bengaly de Sikasso à moitié pleine que s’est ouvert le procès de l’ex chef de la junte, Amadou Haya Sanogo, de l’ancien ministre de la défense et des anciens combattants, Yamoussa Camara, de l’ancien chef d’Etat major général des armées, Ibrahima Dahirou Dembélé et 15 autres personnes accusées d’« enlèvement de personne, assassinat et complicité d’assassinat ». A peine ouvert, le jugement a été suspendu par le président de la cour, Mahamadou Berthé jusqu’au vendredi 2 novembre 2016. La demande de suspension de séance a été faite par les avocats de la défense pour pouvoir « communiquer avec leurs clients ». Ce procès s’annonce houleux eu égard de chaudes empoignades entre les avocats des deux parties d’une part, et entre les avocats de la défense et le ministère public d’autre part.
La présentation des accusés dont celle d’Amadou Haya Sanogo n’est pas passée inaperçue. Ce dernier s’est présenté comme un ancien chef d’Etat et général d’armée provoquant des ovations de la salle. La réaction du président de la cour et du ministère public ne s’est pas attendre. Le président a invité les accusés à faire leur présentation de manière descente, avant de menacer d’évacuer la salle si jamais l’applaudissement, interdit dans le prétoire, se fait sentir. Le représentant du ministère public, Mohamed Maouloud Nazim a fermement désapprouvé la présentation de Amadou Haya Sanogo comme étant un général de l’armée. A l’en croire, Amadou Haya Sanogo n’est pas à la barre comme étant un général d’armée mais plutôt comme un citoyen ordinaire, tout comme les autres. L’Avocat de Amadou Haya Sanogo, Me Cheick Oumar Konaré qui veillait au grain a invité le procureur de respecter la présomption d’innocence. Selon lui, jusqu’à preuve du contraire, son client n’est pas « encore » condamné et le décret de nomination de son client comme général n’est pas encore abrogé.
On note la présence d’avocats étrangers qui se sont constitués pour la partie civile dont Me Assane Dioma Diagne du Sénégal et Me Clémence du barreau Français. Me Yacouba Doumbia de la Côte d’Ivoire est attendu pour être aux côtés de la partie civile.
Quant à Me Mariam Diawara, elle a souligné que l’impréparation de cette assise risque de porter atteinte aux droits. A noter qu’une vingtaine d’avocats défendent les accusés et une dizaine dont trois étrangers assurent la défense de la partie civile.
Aguibou Sogodogo, envoyé spécial à Sikasso
Pauvre mali!
Justice à deux balles!!!!
Pays corrumpus, pays de merde,dirigeants voleurs.
Il faut une vraie révolution, déparasiter le mali.
Il faut reconstruire sur de bases saines.
Mettre tous les corrumpus hors d’état de nuire.
Pour cette fois, la justice doit faire appliquer la peine de mort qui est d’ailleurs encore en vigueur dans notre pays. Il convient donc de le prononcer contre Aya et consorts et l’exécuter la peine contrairement aux habitudes qui consistent à laisser passer le temps et libérer le détenu, laissant les victimes dans la désolation totale.
Et voilà.. Les sympathisants de Amadou Aya SANOGO pensent que le Tribunal est un agora politique où l’on doit applaudir. C’est un manque de retenu et même de respect envers la souveraineté de la Cour
Sanogo est certes présumé innocent mais l’arrêt de renvoi doit donner froid au dos tant les faits lus par le greffe est accablant.
Si Aya s’en sort avec la perpétuité, il doit s’estimer heureux et remercier le bon DIEU.
VIVE LA RÉPUBLIQUE
@Tougnatiki. Même condamné à la peine capitale (une sentence qui n’a pas été appliquée au Mali depuis belles lurettes), nous attendrons la grâce présidentielle! Seuls les fils de pauvres sont aujourd’hui à la barre! Sinon les Mala Konaré ont été extraits de prison et nommés dans des hautes fonctions. Abdine GUINDO qui était ce jour devant les insurgés qui ont eux mêmes tué des civils et des militaires est libre! Que dire des auteurs de la boucherie d’Haguel Hog qui occupent aujourd’hui des postes “juteux” dans la haute sphère de notre administration? Si vous voulez qu’il n’y ait pas d’autres Sanogo dans l’avenir au Mali , faites d’abord en sorte que la même loi soit appliquée de la même façon sur tous les citoyens du pays. Pour l’instant tel n’est pas le cas…
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