S’il y a quelqu’un qui maîtrise le dossier des bérets verts et bérets rouge, c’est bien Me Mohamed Ali Bathily. Pour avoir été l’avocat de deux bérets rouges (Abidine et Issa Ongoïba) et Ministre de la Justice au moment de l’arrestation du putschiste Amadou Haya Sanogo et coaccusés. En conférence de presse le lundi 28 octobre à la Maison de la Presse, Me Bathily a révélé les dessous du procès de Sikasso tenu le mercredi 30 novembre 2017.
Le “ général de corps d’armée “, Amadou Haya Sanogo et certains de ses compagnons au nombre de 17 ont été arrêtés en 2013. Pour complicité d’enlèvement et d’assassinat. Pendant que Me Mohamed Ali Bathily est à la tête du département de la justice. Après 3 ans en détention, ils ont été présentés devant les juges le mercredi 30 novembre à Sikasso.
Toutefois, il semblerait que ce procès de Sikasso avait d’autre but que de statuer sur l’affaire dite des bérets rouges. En tout cas, c’est ce que Me Mohamed Ali Bathily a affirmé le lundi dernier lors d’une conférence de presse. Selon lui, ce procès n’était qu’une ” trahison de la part des autorités “. A ses explications, le procès a été renvoyé sine die par le juge. Ce qui, d’après Me Bathily, annule la détention provisoire d’Amadou Haya et ses coaccusés. Alors, à ses dires, les 17 accusés peuvent même faire 10 ans sans être jugés. Car, la législation malienne ne donne pas de délai au renvoi.
A titre indicatif, la législation malienne autorise la liberté provisoire à tout citoyen après 3 ans de détention préventive. Et c’est sur loi que les proches de Sanogo et coaccusés s’appuyaient pour demander leur libération pure et simple. L’on se rappelle encore des manifestations, des conférences tenues par les épouses des 17 accusés à la veille de la présidentielle. C’est ce qui aurait valu la libération du Général Dahirou Dembélé, actuel ministre de la Défense et des anciens combattants.
A partir de ces explications de l’ancien Ministre de la Justice, les épouses de Sanogo et coaccusés, jadis menées par la femme du Général Dahirou Dembélé, devrait comprendre que leurs époux ne sont plus en détention provisoire. Mais, plutôt à l’attente de leur procès.
Yacouba TRAORE