Les faits attestent qu’en décembre 2010, les 4 complices de Amadou Zerbo, religieusement marié à Aminata Traoré, ont appelé la femme dans le domicile du mari. Arrivés dans la chambre, les 4 complices attrapent Aminata Traoré, la neutralisent et Amadou Zerbo passe à l’acte sexuel. Immédiatement après, la femme a eu la présence d’esprit de se diriger immédiatement à la police pour porter plainte contre le violeur et ses complices. A la cours d’assises, jeudi dernier, le violeur, Amadou Zerbo et ses complices ont avoué leur forfait et demandé pardon. Le tribunal les a jugés coupables des faits qui leur sont reprochés, mais leur a accordé des circonstances atténuantes. Ils écopent de 5 ans d’emprisonnement avec sursis. Me Chaïbou Baby, qui a assuré leur défense, nous a exprimé ses préoccupations : « on est en face d’un cas où le couple est religieusement marié. Le mariage est célébré par le ministre du culte. Aujourd’hui, il n’y a pas de différence entre un mariage religieux et un mariage civil. Pourquoi ne verra-t-on pas un jour, un cas où le couple est marié civilement ? Il faut y prendre garde. Il faut prendre en compte les éléments sociologiques qui nous sont propres. Il ne faut pas légiférer en prenant uniquement en compte l’évolution. » En fait, selon nos sources, la femme a été mariée en catimini, sans être réellement consultée. Ce qui a motivé cette résistance de sa part. Cela ressemble fort à un mariage forcé. Même dans ce cas, il est inadmissible que le marié fasse recours à des complices qui agressent la femme, la retiennent par force, pour qu’il puisse passer à l’acte sexuel.
B.D.