La 2ème session ordinaire de la Cour d’assises de Bamako de l’année 2018, s’est ouverte hier à la Cour d’appel, en présence du représentant du ministre de la Justice grade des sceaux et des personnalités du corps judiciaire de ce pays.
Après la prestation des 6 assesseurs retenus pour assister les magistrats commis à cet exercice, le Procureur général, de la Cour d’appel de Bamako, Idrissa ArizoMaiga, a pris la parole pour justifier la nécessité de la tenue de ces assises. Selon lui, tenue de cette session est là, pour démontrer que, pour laborieux qu’il pût être, le rattrapage est toujours possible, il suffit de s’y mettre et de manifester comme cela a été toujours le cas, à la Cour, la volonté d’y parvenir, tant il est vrai que là on est toujours à aller au front, sans jamais rechigner à la tâche, montrant une admirable disponibilité et de l’envie toujours plus fort.
Pour lui, la particularité de ces assises, tient à sa consécration quasi-exclusive aux détenus provisoires, car à défaut de pouvoir programmer tous les dossiers en état d’être jugés, il a fallu faire un choix et tout naturellement celui-ci a été porté sur certains d’entre eux pas tous, mais le nombre que les contingences de temps, et les contingences liées à l’effectif du personnel magistrat ont permis raisonnablement d’envisager comme possible.
S’agissant des affaires à juger au cours de ces assises, le Procureur général dira qu’elles sont de natures diverses. La palme revient aux crimes de sang avec neuf (9) cas de coups mortels, huit (8) de meurtres et sept (7) cas d’assassinats. Soit un total de vingt-quatre (24) affaires. Les infractions concernant les cas de viol et de pédophilie, sont au nombre de 20. A celles-ci, Les infractions contre les biens, à savoir 14 cas de vols qualifiés, celles de terrorisme au nombre d’une dizaine, bouclent le lot des affaires les plus importantes. A celles-ci s’ajoutent 4 affaires d’atteinte aux biens et 20 cas de détention, pour agression sexuelle (viol et pédophilie).
Après savoir salué la tenue de telles assises, le président de la Cour d’appel de Bamako, Mahamadou Maiga, a souligné que quelque soit la gravité des faits, inculpant les accusés, les dossiers seront examinés, conformément à la loi.
Auparavant, le représentant du bâtonnier, Me Mamadou Koné, a d’abord reconnu les mérites de la Cour d’appel par la tenue des présentes assises. Avant, de la rassurer de l’accompagnement du Barreau pour une meilleure réussite de cette session.
Diakalia M Dembélé