Comparaissant pour vol qualifié et de complicité de vol, Nouhoum Djibo a reconnu les faits qui lui sont reprochés devant les magistrats. C’était le vendredi 5 janvier dernier à la Cour d’Appel de Bamako. Il a été condamné à la peine de mort et au payement d’une amende de 1.210.000 FCFA.
Les faits remontent au 30 juin 2016 à Kati. Dans la nuit du 19 mars 2015 à l’hôpital de Kati, le bureau du Docteur Cheick Oumar Sanogo fut cambriolé et divers matériels emportés ( 6 prothèses intermédiaires de branche, un vidéo projecteur de marque EPSON et accessoires, un ordinateur portable de marque Packard–Ball, un chéquier BDM-SA , un disque dur externe de 1000 GO de marque Wester-digital, un appareil photo numérique de marque Canon et une enveloppe contenant des tickets de carburant d’une valeur de 45.000 FCFA .).
Une série d’investigations a permis de remonter la filière jusqu’à Nouhoum Djibo, militaire de son état qui s’est fait prendre la main dans le sac quand il tentait de vendre les prothèses volées à l’hôpital. Selon les témoignages du Docteur Souleymane Thiam et de l’infirmière Adiaratou Konaté du service de chirurgie B, l’inculpé Nouhoum Djibo a été trouvé en possession d’une partie des objets volés qu’il voulait vendre en faisant croire que les prothèses appartenaient à son défunt père et qu’il n’en savait que faire. Mais les investigations judicaires finissent par changer sa version des faits car il va dénoncer son complice Aboubacar Keita, l’ayant aidé à vendre les matériels volés.
Lors de son interrogatoire face aux juges, Aboubacar Keita a indiqué qu’il n’a jamais rencontré l’inculpé Nouhoum Djibo. Pour lui, il ne savait pas que le vidéo projecteur était volé. Car l’inculpé Nouhoum Djibo lui avait fait croire que c’est un de ses frères qui lui avait envoyé ledit appareil de l’Europe. Et qu’il n’en avait nullement besoin, raison pour laquelle, il voulait le vendre. D’après lui, c’est la seule raison pour laquelle, il acheté les matériels. Aboubacar Keita dit avoir croupi pendant 2 ans en prison pour un crime qu’il n’a pas commis.
Dans les questions-réponses avec les juges, l’inculpé Nouhoum Djibo a déclaré qu’il était seul le jour qu’il vendait les matériels volés et que Aboubacar Keita n’est nullement son complice.
L’accusé a ainsi reconnu les faits. Le ministère public a alors demandé à la Cour de déclarer Aboubacar Keita non coupable. Tandis que l’inculpé Nouhoum Djibo, reconnu coupable a été condamné à une peine de mort et au payement d’une amende de 1.210.000 FCFA.
Adiarra Coulibaly