L’année 2013 a connu des évènements importants signalant le début du retour à la paix au Mali : action militaire internationale a permis la libération des territoires occupés ainsi que la restauration de l’ordre constitutionnel par le truchement des élections présidentielles et législatives. Un processus embryonnaire de gestion des violations des droits de l’homme commis durant le conflit a pu ainsi débuter, notamment la saisine de la Cour pénale internationale, l’institution d’une Commission dialogue réconciliation, remplacée en janvier 2014 par la Commission vérité et réconciliation, et les procédures judiciaires nationales.
Le Mali a également initié un processus de réconciliation nationale avec la tenue de dialogues communautaires et par la continuation des négociations de paix avec les mouvements armés. Autant d’éléments dont la sommation renseigne l’existence d’une justice transitionnelle. L’initiative État de droit de l’association du barreau américain connu par son Acronyme Abaroli opère au Mali depuis janvier 2011.
Depuis le déclenchement de la crise malienne, ladite Association travaille avec ses partenaires maliens à savoir le Gouvernement et la société civile pour renforcer leurs capacités à mettre en œuvre un processus effectif de justice transitionnelle. Consciente que la justice transitionnelle se fonde sur la nécessité de prendre en considération les attentes des communautés affectées par la crise et les victimes des violations des droits de l’homme, Abaroli a focalisé ses efforts sur la formation des espaces de travail en synergie et dialogue autant au niveau national qu’international, facilitant l’émergence d’une stratégie de justice transitionnelle qui s’occupe des communautés et victimes et contribue à mettre un terme au cycle des violations des droits de l’homme au Mali.
Le document de l’étude culmine les efforts de l’association depuis 2013, compile des analyses et des pistes d’action constituant des faisceaux pour une stratégie de justice transitionnelle malienne. Il est la reconnaissance de l’existence d’un processus de justice transitionnelle qui doit être renforcé et orienté. Ce document présente les recommandations principales de la stratégie, qui ont été incorporées par des représentants des organisations de la société civile et des communautés au cours d’une session en octobre 2014.
L’analyse est le travail exclusif d’Abaroli, découlant des observations et réflexions émanant d’une série de consultations et dialogues organisés avec la société civile et avec les communautés du Nord du pays en 2014. Ce document a été rendu public par les acteurs en début de cette semaine.
Une synthèse de Laya DIARRA