Dans la cadre de la mise en œuvre d’une justice transitionnelle, les organisations Freedom House et ABA ROLI ont mis en œuvre un projet conjoint pour assister la société civile. Les résultats du projet ont été présentés à la presse le samedi 16 août, au cours d’un point de presse animé par Olivier Kalamba Wa Kalamba et de Saloum Dédéou Traoré.
Dans sa présentation liminaire, Saloum Dédéou Traoré dira qu’au cours de l’occupation des régions nord, les groupes armés se sont donnés à toutes formes de violations des droits humains. Ces violations ont occasionné des déplacements massifs des populations, la destruction des biens publics et privés y compris le patrimoine culturels et religieux. Dans le but de garantir le droit de savoir, le droit à la justice, le droit à la réparation et le droit aux garanties de non répétition, un processus de justice transitionnelle avait été enclenché par le Mali et ses partenaires. Selon, l’orateur ce projet avait pour but d’aider les organisations de la société civiles Maliennes œuvrant dans le domaine des droits humains à établir une base de donnée sur les violations des droits humains afin d’assister les victimes et de lutter contre l’impunité. Pour atteindre les objectifs du projet, Freedom House a procédé à la formation des membres du réseau sur les droits humains et le processus de documents des droits humains. Les agents du réseau déployé dans les zones de conflits ont recensé environ 500 cas de violations des droits humains. Elles portent entre autre assassinats et tortures, atteintes à l’intégrité physique, maltraitance psychologique, destruction de biens, pillages, atteintes aux biens publics, mariages forcés, viols. Au chapitre des difficultés rencontrées dans la mise en œuvre du projet, le conférencier a énuméré les difficultés suivants : l’insuffisance du temps imparti pour les enquêtes, le refus de certaines victimes à témoigner par peur de stigmatisation, l’inaccessibilité des enquêteurs à certaines zones pour raisons d’insécurité, la réticence des victimes à entamer des poursuites judicaire etc.
Drissa Tiéné