Justice transitionnelle : L’AMDH et la FIDH renforcent les capacités des acteurs nationaux

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L’Association malienne des droits de l’homme (Amdh), en partenariat avec la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (Fidh), a tenu les 6 et 7 novembre 2014, au CICB, un séminaire international sur la justice transitionnelle et la réconciliation nationale au Mali.

La cérémonie d’ouverture était présidée par le Premier ministre Moussa Mara, en présence du ministre de la Réconciliation nationale Zahabi Ould Sidi Mohamed, du président de l’Amdh Me Moctar Mariko et de Souhayr Belhassen, présidente de la Fidh.

Plus de 200 personnes ont pris part à ce séminaire, notamment des représentants des autorités politiques, administratives, judiciaires et militaires, du corps diplomatique, des organisations internationales, des organisations humanitaires, des organisations de la société civile, des collectifs et associations de victimes de la crise, y compris les déplacés internes et les réfugiés. À cela s’ajoutent les leaders coutumiers, religieux, les  communicateurs traditionnels, les représentants des groupes armés, les partis politiques.

Saluant la création de la Commission Vérité Justice et Réconciliation nationale, Me Moctar Mariko a déploré la non nomination des 15 commissaires qui doivent l’animer. Selon lui, ce séminaire de 2 jours vise à rassembler les acteurs de la réconciliation nationale afin de les consulter et leur permettre de contribuer davantage aux travaux de la commission vérité, justice et réconciliation dans ses objectifs, méthodes de travail et son impact. Il s’agit, pour lui, de renforcer les capacités des acteurs nationaux sur les mécanismes de la justice transitionnelle et de la réconciliation nationale ; de dégager des lignes directrices pour le plaidoyer des organisations de la société civile en faveur des mécanismes de réconciliation conformes aux aspirations de la société malienne ; de formuler des recommandations et solutions pertinentes. Il s’agit également de proposer un plan d’action de mise en œuvre des recommandations.

Pour la présidente de la Fidh, la quête de la vérité doit être l’objectif premier d’un processus de réconciliation. À l’en croire, il ne peut y avoir de réconciliation sans justice et sans réparation. En ce qui concerne des crimes commis au Mali, elle dira que notre justice demeure compétente pour les juger et que son organisation et l’Amdh se sont engagés à représenter les victimes en se constituant parties civiles. Elle a estimé que le respect des principes notamment le droit inaliénable des victimes à la vérité et à la justice n’est pas négociable.

Drissa Tiéné

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