Il ambitionne de devenir une force de proposition en la matière et un espace de débat, de sensibilisation et d’action pour accompagner le processus de sortie de crise au Mali
L’hôtel Radisson Blu a abrité, le mercredi 7 décembre dernier, la cérémonie de lancement du Réseau des jeunes pour une justice transitionnelle au Mali.
C’est une ne initiative de Think Peace Mali en partenariat avec l’ONG marocaine, le Médiateur pour la démocratie et les droits de l’homme et le Programme Accord-Mali de l’US-AID.
Le Réseau national des Jeunes pour une justice transitionnelle ambitionne de devenir une force de proposition en matière de justice transitionnelle inclusive et un espace de débat, de sensibilisation et d’action pour accompagner le processus de sortie de crise au Mali.
La cérémonie était présidée par, Attaher Ag Iknane, Secrétaire général du ministère de la Réconciliation nationale. C’était en présence du président de l’ONG le Médiateur pour la démocratie et les droits de l’homme du Maroc, Otman Gair, du président de Think Peace Tombouctou, Fodé Barry, du représentant de la CVJR, Mohamed Hassane et de l’honorable, Mme Diallo Aissata Touré, vice-présidente du Réseau des parlementaires pour les Droits de l’Homme.
Le lancement du Réseau des jeunes pour une justice transitionnelle au Mali est la suite logique d’une série de formations qui ont regroupé 130 jeunes venus de toutes les régions du Mali.
D’ores et déjà, le Réseau a travaillé sur 35 propositions et mesures transitionnelles pour aider la Commission Vérité, Justice, Réconciliation CVJR dans sa mission. Ces propositions concernent plusieurs mesures en rapport avec les activités de la CVJ ; son fonctionnement ; l’adoption d’une loi précisant les conditions et critères d’éligibilité à la réparation et communautaire ; le rôle de la société civile et des leaders coutumiers ; le traitement réservé aux victimes et les réformes structurantes à mener.
Selon le Secrétaire général du ministère de la Réconciliation Nationale, le lancement de ce réseau vient à point nommé. Car dit-il, il intervient au moment où le ministère en charge de la Réconciliation nationale est à pied œuvre pour réussir cette tache difficile. « Son apport sera fort appréciable dans le sens où les crimes commis sont de plusieurs ordre. Il y a ceux qui peuvent être résolu par le pardon. Il y en a ceux qui se résolvent par la réparation, les valeurs culturelles. Il y a, en fin, ceux qui portent atteinte au droit de l’homme. Ces derniers ne se résolvent que par la justice classique » a dit Attaher Ag Iknane.
Pour sa part, le Directeur général de Accord Mali, Olivier Gérard, s’est dit fier de soutenir l’initiative, qui est la preuve de l’implication de la société civile, notamment, les jeunes dans le processus de Justice transitionnelle, et la réconciliation au Mali.
De son côté, le Médiateur pour la démocratie et les droits de l’homme du Maroc, Otman Gair a déclaré que l’objectif recherché est de renforcer le rôle des jeunes dans la dynamique de la Justice transitionnelle d’une part et l’émergence de la justice malienne de manière plus globale, d’autre part.
Quant au Coordinateur de Think Peace Mali, l’action du gouvernement et celle de la CVJR dans le processus de la Justice transitionnelle et de réconciliation nationale exige la prise en compte des attentes de la société civile, des différentes communautés et composantes du peuple malien.
Mohamed Naman Keita