Un « guide de formation en justice transitionnelle » a été mis en place à l’issue des assises d’un atelier tenu du 11 au 13 septembre 2014 au siège de la COMADDH (Coalition Malienne des Défenseurs des droits Humains) sise à Médina-Coura. Ladite rencontre était organisée par la COMADDH et l’ensemble de ses partenaires dont l’ONG TrustAfrica.
Ce guide de formation en justice transitionnelle est reparti en cinq grandes parties portant d’abord sur la compréhension du concept « justice transitionnelle », puis le droit à la vérité, le droit à la justice, le droit à la réparation et cinquièmement, le droit de garanties de non récurrences. Ce guide, bien entendu, concerne tous les acteurs sociaux, notamment les hommes de médias, les juristes et la société civile et les politiques.
L’atelier a été l’occasion pour les participants dont des chercheurs, des représentants de la MINUSMA, des Universitaires et des personnes ressources, de conceptualiser davantage la notion de la justice traditionnelle, de répertorier ses modes opératoires et d’identifier les éléments constitutifs de chaque pilier de la justice transitionnelle. Les séminaristes ont également recensé les expériences nationales de mise en œuvre de chaque élément constitutif de la justice transitionnelle.
Les assises de cet atelier ont été présidées par M. Mohamed El Moctar Mahamar, président de la COMADDH. A également pris part aux débats, Mme Nadia Ahidjo, représentante de l’ONG TrustAfrica.
La justice transitionnelle se voit, aux dires de M. Mohamed El Moctar Mahamar, comme la 3ème voie de recours à la justice au Mali. Ce, au-delà de la justice internationale et institutionnelle du pays. Elle est l’outil de combat de la COMADDH et a pour vocation de rétablir la justice sur les crimes commis de 2012 à nos jours au Mali en vue de parvenir à une vraie réconciliation nationale. « Pas de quiétude sociale, pas de paix tant que la justice n’est pas rétablie » martèle-t-on à la COMADDH.
Djibi