Justice transitionnelle : Des experts cogitent sur le cas du Mali

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Après le processus de concertations nationales pour l’appropriation des concepts de justice transitionnelle par les acteurs clés de la société malienne, un colloque national s’est tenu du 17 au 19 juin 2013 au Cicb sur le thème : «Quelle justice transitionnelle pour le Mali ? ».

 

Malick Coulibaly, Ministre de la Justice, Garde des Sceaux
Malick Coulibaly, Ministre de la Justice, Garde des Sceaux

Un colloque organisé par le Ministère de la Justice à travers son Programme conjoint des Nations unies d’appui à la promotion des droits de l’Homme (PDH) a réuni dans la capitale malienne plusieurs experts venus de l’étranger pour débattre de la justice traansitionnelle.

 

Ce grand rendez-vous des acteurs des droits de l’Homme a pour objectif d’atteindre la réconciliation pour dépasser les divisions et instaurer la confiance dans notre société. En clair, il s’agit de trouver les voies susceptibles de permettre le passage «d’un passé divisé à un avenir partagé», pour reprendre la définition du Centre international pour la justice transitionnelle (Cijt).
En effet, les mois écoulés, le Mali a connu la page la plus sombre de son histoire, consécutive à la crise multidimensionnelle. Cette page sombre a été marquée par les pires violations des droits de l’Homme dans le nord du pays ainsi qu’au sud. Le thème du présent colloque trouve donc son fondement au vu de ces nombreuses violations des droits humains dont la prise en compte n’est pas forcément régie par la justice classique. C’est ainsi que le Coordinateur résident du système des Nations unies, Aurélien Agbenonci, explique : «Quant ma famille est victime dans une crise comme celle-là et que j’entends qu’il y a un accord de paix assorti d’une amnistie générale, j’ai un sentiment que l’impunité a triomphé. J’ai un sentiment que la justice ne sera pas faite. Il faudrait que cette justice se fasse. Mais, parfois on est dans l’impossibilité matérielle d’utiliser le système de justice classique. Et pourtant il faut réparer et faire la justice. C’est pour cela que la justice transitionnelle apparaît comme un mécanisme par lequel on essaie de concilier des impératifs de justice, de paix, et aussi de faire un traitement qui se veut le plus équitable».
En effet, il s’agit pour le Mali de mettre en place des mécanismes qui reflètent les réalités du pays pour trouver le chemin de la paix. Abondant dans le même sens, le Ministre de la Justice Garde des Sceaux, Malick Coulibaly, affirme qu’aujourd’hui, force est de reconnaître qu’en dépit de la volonté des acteurs de la justice, notre appareil judiciaire n’a pas été préparé à faire face au besoin de justice. A lui seul, il ne saurait étancher la soif légitime de justice. Selon le Ministre, il est évident, parlant de justice transitionnelle, qu’il n’y a pas de modèle unique et universel à appliquer  à tout contexte. «Chaque peuple, chaque pays, en fonction de ses réalités et de son contexte particulier, doit trouver les voies les meilleures pour atteindre cet objectif. Dans la quête d’une justice transitionnelle de nos besoins, nous avons fait le choix d’une démarche participative et inclusive», a-t-il souligné.
Par ailleurs, ces travaux de trois jours permettront à plus de 150 participants, parmi lesquels des compétences nationales et des experts internationaux, d’échanger sur le présent thème «Quelle justice transitionnelle pour le Mali ?». Ce, afin de définir des orientations pour appuyer le Gouvernement dans ses efforts de lutte contre l’impunité dans les cas de violations des droits de l’Homme, et pour la réconciliation nationale et la consolidation de la paix et de la cohésion nationale.
Ibrahim M.GUEYE
 

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1 commentaire

  1. Il faudra supporter les bandits armés le temps que la commission d’enquête fasse son travail, que les élections se fassent. DE TOUTE FAÇON, CES BANDITS NE PEUVENT PAS NE PAS FAIRE DU MAL. C’est une seconde nature chez eux. A chaque fois qu’on a procédé, comme par le passé, à des intégrations/désertions/réintégrations dans l’armée, argent frais, recrutement à la douane, postes juteux nationaux et internationaux, les bandits armés REBELOTENT QUAND LA SOURCE AURA TARI, DE SORTE QU’INEVITABLEMENT, TOT OU TARD, IL FAUDRA UTILISER LES ARMES CONTRE CES BANDES ARMEES QUI NE CONNAISSENT PAS D’AUTRE MODE DE VIE, ET CELA DEPUIS DES MILLENAIRES, SEULES LES FORMES AYANT EVOLUE AVEC LES SIECLES.

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