Justice : Plus de 100 millions de matériels pour lutter contre la traite des personnes

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Dans le cadre de la lutte contre la traite des personnes et pratiques assimilées, le ministère de la Justice, en collaboration avec les partenaires techniques (Etats Unies), viennent de doter les parquets généraux et les forces de défense et de sécurité (police et gendarmerie) de moyens matériels et logistiques assez conséquents pour lutter contre ce crime odieux. La cérémonie de remise s’est déroulée, vendredi, dans la salle de conférence dudit département sous la houlette du Garde des Sceaux Me Mamadou Ismail Konaté. Les représentants de l’ambassade des USA, des organisations de la société civile ainsi que le procureur général près de la Cour d’Appel de Bamako ont également pris part à cette remise de matériels d’une valeur de 104 millions de nos francs, un pas décisif pour redonner aux victimes leur dignité humaine.

Pour rappel, le Mali, dans sa lutte contre la criminalité transnationale organisée – visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes et en particuliers celle des femmes et des enfants – a ratifié en 2001 le protocole additionnel des Nations-Unies en la matière et adopté un double plan dans le cadre de don opérationnalisation.

En plus des activités financées par le gouvernement à plus de 4,471 FCFA milliards en formation, sensibilisation et renforcement des capacités des acteurs de la lutte (magistrats, auxiliaires de justice, force de défense et de sécurité) avec le dessein de réduire significativement la traite des personnes, de renforcer les dispositifs de prise en charge et d’alerte en faveur des victimes du fléau et d’éveiller les consciences sur les violences faites aux groupes les plus vulnérables.

Les autorités ont ainsi doté le Comité national de coordination de la lutte contre la traite des personnes et pratiques assimilées de deux cents millions de francs CFA en 2017.

Composé de motocycles, de véhicules et d’électro-ménagers d’une valeur de 104 millions de nos francs, la remise du matériel aux structures opérationnelles vient en appui aux efforts nationaux de lutte contre le fléau.

Pour le ministre, il s’agit d’un sujet d’apparence banal à l’évocation mais de conséquence dramatique et presque de péril. «Nous avons tendance à le banaliser parce que nous avons du mal à appréhender notre propre comportement vis-à-vis de la traite et des sujets qui sont prêtés et à faire le lien entre la question de la traite, le lien avec la loi d’une part et la répression d’autre part», a -t-il expliqué.

Et de rappeler aux forces de défense et de sécurité, particulièrement aux officiers de police judiciaires et des agents de police judiciaires, qu’ils sont en amont et en aval de la question pénale, donc capable d’appréhender, à moins qu’ils ne porter des lunettes fumées en pleine nuit pour ne pas voir cette situation dégradante, insupportable et contraire à la loi.

Comme pour condamner la vieille pratique de la domesticité dans nos cités urbaines, le ministre a également mentionné : «Dans les villes nous recrutons des jeunes enfants sans considération de leur jeunes âges en oubliant que ces enfants sont l’équivalent de ce que nous avons dans nos familles respectives, au nom de la domesticité non explicable, nous traduisons des enfants en esclaves».

Et, à l’adresse des procureurs, le Garde des Sceaux s’est montré clair en instruisant de dire la loi lorsque les PV sont déférés en toute responsabilité. Il n’a pas omis de saluer la collaboration Usa-Mali traduit par un effort constant et régulier, un engagement total et une volonté ferme des parties d’engranger des franc-succès dans la lutte contre la traite. Et, en guise de reconnaissance, Me Konaté a engagé le Comité national de coordination à faire des résultats probants puisqu’il dispose désormais des moyens adéquats pour la préservation de l’enfance et de son droit à l’éducation.

Amidou Keita

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