La cérémonie s’est déroulée en présence d’experts nationaux et internationaux ayant travaillé à l’élaboration des dits documents. Le ministre a aussi reçu symboliquement les matériels pour les directions régionales de l’administration pénitentiaire de Tombouctou, Gao et Mopti.
Reformer la justice. C’est ce à quoi s’est engagé le ministre de la justice et des droits de l’homme en recevant des mains des représentants des partenaires financiers le projet de la reforme de la justice et le document des actes du colloque national sur la justice transitionnelle au Mali.
Document de 168 pages, le projet de reforme à pour axes prioritaires : les institutions, en vue de renforcer l’indécence de la justice et la bonne gouvernance ; le contrôle et la lutte contre la corruption et l’impunité pour la promotion de l’intégrité morale et l’éthique ; la protection des droits et libertés par la justice, en particulier le droit à l’environnement ; la modernisation et l’organisation des juridictions, des services et de la gestion des personnels ; l’accès à la justice, la sensibilisation et l’accès à l’information judiciaire et l’administration pénitentiaire et l’éducation surveillée.
Cette reforme qui devra se réaliser en 05 ans va coûter 173 738 751 142 Fcfa.
Son objectif est de consolider l’indépendance du pouvoir judiciaire et améliorer la gouvernance à travers une réforme institutionnelle profonde ; renforcer la protection des droits et libertés par la justice en particulier le droit à un environnement sain et combler les vides juridiques ; renforcer les capacités de l’administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée pour assurer une plus grande sécurité dans les centres de détention dans le respect des droits de l’homme etc.
Cette reforme, selon Jean Luc du PNUD contribuera à la restauration de l’Etat de droit. Au-delà c’est un processus fédérateur et un puissant outil de mobilisation pour appuyer le gouvernement et le département de la justice a –t-il dit.
Condensé de présentations des experts nationaux et internationaux sur la justice transitionnelle au Mali, le document des actes du colloque conclu que « dans le contexte extrêmement trouble qui prévaut actuellement au Mali, les atteintes aux droits humains, les problèmes d’accessibilité à la justice et les antagonismes sociétaux constituent autant de menaces à la stabilité future du pays, au rétablissement de la démocratie et au combat pour la réduction de la pauvreté. Il convient d’agir rapidement sur ces questions afin d’atténuer les effets de la crise actuelle et de contribuer à remettre le Mali sur la voie du développement humain… »
Myriam Tjassira représentante de l’ambassadeur du royaume des Pays Bas s’est dite heureuse du résultat du colloque financé en partie par son pays. Elle espère que les résultats permettront à la justice malienne de se porter plus mieux.
Selon le ministre, la mise en œuvre de ces documents dont il a rassuré, permettra de soulager le gouvernement et approcher la justice des citoyens. Le projet de reforme sera présenté à l’ensemble des parties prenantes pour avoir leur onction. Ce document « de grande qualité » tire les leçons du passé et tout comme le PRODEJ à une vison holistique. Les deux documents selon le ministre son complémentaire, en ce qu’ils ont en soucis les droits de l’homme.
Le ministre a aussi reçu symboliquement des mains des partenaires les matériels pour les directions régionales de Tombouctou, Gao et Mopti. D’un cout global de 17 millions de dollars, 09 millions de dollars ont déjà été mobilisés et utilisés dans la construction et pour faciliter le retour des magistrats au Nord Mali. Il reste à ce jour 08 millions de dollars. Le ministre s’est engagé à travailler avec les partenaires pour trouver le financer et combler le gap.
Mohamed DAGNOKO