Justice fiscale : La coalition PCQVP- Mali monte au créneau

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C’était  le vendredi 13 février dernier sur le terrain Sakaly de Medine, en présence du maire signataire de Medine Seydou Tall, de la présidente de la coalition Mme Barry Aminata Touré et de plusieurs invités.

En effet, la Coalition PCVP-Mali est constituée de seize (16) organisations de la société civile malienne  évoluant dans des domaines différents. Notamment, les droits humains, le développement socio-économique, l’environnement, la presse, les études et la formation.

Cette coalition qui est apolitique, non confessionnelle et à but non lucratif œuvre pour la promotion de la bonne gouvernance, de la redevabilité dans la gestion des ressources naturelles et de la justice fiscale pour un développement durable du Mali.

Elle a dejà mené plusieurs luttes, surtout dans le domaine des ressources minières. Surtout celui de l’or.

C’est fidèle à ses engagements que la coalition PCVP-Mali vient de lancer cette campagne de sensibilisation et de mobilisation pour la justice fiscale.

Pour  la présidente de la Coalition Mme Barry Aminata Touré, l’objectif visé par cette campagne est d’informer et sensibiliser le gouvernement, les élus, le secteur privé, les partenaires techniques et financiers, les autres acteurs de la société civile dont les medias sur la nécessité de s’acquitter régulièrement de leurs impôts et taxes. Mais aussi, d’exhorter l’administration  publique centrale et locale à plus de redevabilité et de transparence dans la gestion des ressources issues des impôts et taxes collectés pour plus de justice fiscale et sociale.

Selon elle, la fiscalité est un des fondements du contrat social entre l’Etat et les citoyens. Car les citoyens doivent comprendre les défis de la fiscalité locale et nationale dans tous ses aspects. Il s’agit de l’assiette, les recouvrements des ressources, la distribution des ressources, la transparence dans la gestion. Toute chose qui, pour elle, incitera les contribuables à payer davantage leurs impôts.

A l’en croire, un pays doit d’abord compter sur ses propres ressources financières internes. Il s’agit de celles issues du paiement des divers impôts et taxes.

« Quand un pays n’arrive pas à mobiliser assez de ressources financières internes, il aura toujours un budget déficitaire et sera obligé de s’endetter pour équilibrer son budget », regrette Mme Barry. Qui indique qu’un tel pays ne pourra jamais être autonome dans sa gestion politique, économique et sociale puisque tout ce  qu’il entreprend comme politique de développement national sera sous contrôle des bailleurs de fonds.

Mme Barry estime que  l’acquittement de ses impôts est un acte citoyen par le quel les personnes morales ou physiques contribuent au fonctionnement de la société et surtout à la solidarité entre les différentes couches sociales et la réduction des inégalités.

Mais pour elle, malheureusement, des grandes sociétés, entreprises et des personnes riches cherchent à se soustraire  de cette obligation par des pratiques néfastes diverses tels que le dumping fiscal, l’évasion fiscale et la fraude fiscale.

A l’en croire, ces actes commis par les contribuables ou par les autorités publiques de l’Etat ou des collectivités  territoriales constituent un manque à gagner pour le budget national ou communal. Toute chose qui met le pays en dépendance continue et affaiblit la dynamique du développement. Mais aussi, réduit la satisfaction des besoins fondamentaux des populations au niveau local et national.

Et Mme Barry d’ajouter que la justice fiscale répond au besoin des autorités locales et nationales, politiques et administratives, des citoyens, des partenaires techniques et financiers.

A noter que la coalition PCQVP-Mali  exécute actuellement divers projets et programmes dont le projet de renforcement des capacités de recherche et de plaidoyer  pour une justice équitable (CRAFT) qui a une dimension nationale et internationale et le projet sur la transparence, le suivi budgétaire et la justice fiscale en consortium avec d’autres acteurs de la société civile comme la CAD-Mali et le GSB.

Fily Sissoko       

 

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