Autant les croyants, musulmans comme chrétiens, se voient investis de la mission d’implorer Dieu miséricordieux toutes les fois qu’une calamité naturelle,- du genre sécheresse, inondation et autres -s’abat sur le pays, de même ils devraient inscrire en priorité et même avant ces intempéries la quête pour ce pays de juges vertueux.
En effet, toutes les calamités naturelles ne sont que la traduction de la colère du Dieu miséricordieux, qui n’approuve nullement la façon dont l’injustice est rendue aux faibles et aux pauvres dans ces contrées. Ce ne sont sûrement pas les responsables – mis en examen par des juges dans un procès d’assises déplacé à Ségou et qui n’ont dû leur salut qu’à l’intervention des griots et communicateurs traditionnels sans lesquels ils auraient appris de quel bois un juge se chauffe au Mali. Ces responsables Dioncounda, Iba et Sidiki ont frôlé la prison pour avoir dit et diffusé sur la télé pour le dernier ce qu’ils pensaient des juges à travers des jugements rendus. Ces juges se soucient de montrer, non pas la toute puissance de la loi, mais la leur qui permet à certains d’entre eux de se vanter devant la gent féminine d’être la terreur des hommes. Non, chers mortels, vous n’êtes rien et cela, ceux d’entre vous qui auront vécu vieux l’apprendront lorsqu’ils seront à la retraite.
Un bon magistrat, consciencieux et honnête (il y en a pas beaucoup ici) doit plutôt se battre de toutes ses forces pour qu’en toutes circonstances, le droit puisse être dit. Ainsi il fera prévaloir la toute puissance de la loi et non sa toute puissance à lui. Ainsi, la miséricorde sera répandue sur le peuple. Et la sécurité qui est appelée dans toutes les bouches pourra enfin apparaître car comme on le sait, l’injustice engendre la révolte et la violence.
Toutefois, des frémissements des indices de magistrats vertu commencent à se sentir au Niger dont les magistrats se montrent dignes de la confiance de leur peuple. Ce sont eux qui avaient tour à tour et de façon illustre blanchi un opposant d’une accusation de détournement de 100 millions FCFA, refusé au pouvoir en place un tripatouillage constitutionnel et libéré l’ancien chef d’Etat qui les avait limogés pour avoir refusé de cautionner la forfaiture qu’il voulait commettre pour s’agripper illégalement au pouvoir. Et l’opposant blanchi qui n’est autre que l’actuel Chef de l’Etat sait bien à quoi s’en tenir avec les magistrats de son pays.
Fait marquant, ces juridictions nigériennes sont toutes dirigées par des dames. Comme quoi, ce n’est point de jupe ou de culotte dont il s’agit, mais de tripes.
Peut être faut-il organiser des voyages d’études au Niger pour les jeunes magistrats ayant prêté serment récemment…A défaut de louer ou d’importer des juges nigériens.
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