L’institut national des formations judiciaires Me Demba Diallo a servi de cadre à une formation sur l’éthique du magistrat à l’endroit des juges, le mercredi 15 aout 2018. Ce projet a été financé par l’Union européenne dans le cadre du projet d’appui à la justice au Mali (PAJM).
Clef de voûte de la profession de magistrat : l’éthique est une notion indispensable dans toutes les professions notamment la magistrature, domaine de la justice, qui est le socle de la société.
Pour l’ancien ministre de la justice, Cheickna D. Kamissoko, l’éthique, est une attitude générale de pondération, de bienfaisance et du respect de l’autre. Pour lui, l’éthique est recommandée par la profession de magistrat.
Le directeur général de l’institut de formations judiciaires, Toubaye Koné abonde dans le même sens : « La qualité de la justice dépend en grande partie de la qualité des hommes et de femmes qui la composent». Et de regretter que « l’institution judiciaire est au cœur des polémiques, des magistrats sont mis en cause individuellement, d’autres sont l’objet d’une publicité déplacée». Pour le magistrat Toubaye Koné, toutes ces raisons justifient la formation des magistrats sur ces questions.
Selon Dedjinou Ganiou, représentant du programme européen, ce projet vise le renforcement des capacités des magistrats, pour cela, l’union européenne, selon lui, à travers le projet d’appui à la justice au Mali (PAJM), a mis en place des axes pour atteindre l’objectif escompté. C’est pourquoi, elle a précédé à une série de formation pour former les magistrats à rendre des décisions de justice.
Cette formation qui durera trois jours est animée par Cheickna D. Kamissoko et Raoul Traoré tous magistrats à la retraite.
Grâce à ce projet d’appui à la justice de l’union européenne, plus de 200 praticiens de droit ont bénéficié de formations de renforcement des capacités. Dans cette optique un partenariat a été noué avec l’Ecole nationale de la magistrature de Paris.
Yehia Mahmoud