Le centre d’Assistance et Promotion des Droits Humains (CAPDH) en partenariat avec le Club d’Art du Complexe Scolaire Biasson Dembélé, a animé, le vendredi 2 Mai dernier une conférence débats, au sein de son établissement à la cité Unicef. Le Thème retenu portait sur « la paix et réconciliation au Mali : quels enjeux pour la jeunesse ». Le conférencier était le président du CAPDH.
Cette conférence débats entre dans le cadre de l’organisation de la 3ème édition des journées culturelles et sportives du complexe scolaire Biasson Dembélé. Ainsi, l’ensemble du corps professoral, les élèves et plusieurs invités de marque avaient effectué le déplacement pour assister aux échanges.
Après l’allocution du président Club d’Art, le président chargé des activités sportive M. Mahamadou Touré qui a lancé un vibrant appel aux élèves sur l’importance et la nécessité de la pratique du sport à l’école qui, selon lui, participe à une bonne éducation.
M. Mahamadou Coulibaly représentant le président du conseil d’administration du CAPDH indiquera que c’est en se forgeant comme vision la promotion de la culture de l’excellence dans l’espace scolaire et universitaire que le Club d’art entend oeuvrer dans un chantier de construction d’une citoyenneté modèle fortement sollicitée en cette période de convalescence de l’Etat Malien. Ce qui lui permet de définir l’objectif principal et d’évoquer les 5 axes d’intervention du CAPDH.
Il expliquera que le CAPDH est une structure de Droit Malien qui pour vision de faire du Mali un véritable Etat de droit dans lequel les droits humains sont respectés et promus. Aussi, il oeuvre dans la défense des droits des citoyens maliens. En second lieu, dans la promotion des droits humains, puis de la culture de la paix, de la citoyenneté et l’assistance aux personnes vulnérables et aux victimes de violation des droits humains.
A ses dires, le CAPDH veille à la promotion des droits humains auprès de tous les citoyens maliens. Il a exprimé la disponibilité du CAPDH à mettre ses compétences au service des écoles comme le complexe scolaire Biasson Dembélé. Ainsi, il a invité toutes les couches de la société à apporter leurs contributions pour la réussite de ce noble combat, et la jeunesse en sa qualité d’espoir et de fer de lance du pays ne doit pas faire exception. Des prestations poétique en Bamanankan et artistique sur la paix.
Une partie de la conférence a été animée par M. Mahamadou Konaté, conseillé des affaires étrangères, secrétaire général du centre d’Assistance et de Promotion des Droits Humains sur le thème « quelle réconciliation pour le Mali ? »
Après avoir défini les concepts clés sur le thème « réconciliation et paix ». Dans son intervention, il a rappelé les évènements de 2012 et des moyens préconisés pour la sortie de crise au Mali. Son intervention était basée sur trois questions sur la réconciliation, le processus de réconciliation et le type de réconciliation pour le Mali.
La réconciliation est un processus d’acceptation, dira le conférencier. Elle a pour finalité d’aider les citoyens d’un pays à se sentir membres d’une même entité et à accepter le vivre ensemble. Selon M. Konaté, il ne peut pas avoir de véritable réconciliation et de paix sans rendre justice aux victimes de la crise. D’après lui, pour une bonne réconciliation, il faut unir toutes les forces du Mali pour un bon développement. Travailler de manière à ce qu’il n’y ait plus de chômage au Mali. Ainsi, le processus pour une bonne réconciliation doit être global et inclusif prenant en compte toutes les couches du pays par la justice, la vérité et la réparation. Elle ne peut être improvisée car elle prend du temps. Elle ne doit pas être imposé n’on plus. Ainsi, pour une réconciliation il voudrait tout d’abord qu’il ait une justice et que cette justice se penche sur la base de la justice transitionnelle et instauré l’autorité de l’état. Mais tout reste à savoir que cette réconciliation tant voulu par tous ne peux pas avancer d’un seul coup, d’après lui il nécessite certains temps pour permettre aux c?urs d’oublié certains choses.
Le deuxième intervenant M. Aboubacar Coulibaly administrateur civil sur le thème : « réconciliation : quels enjeux pour la jeunesse ? ». Il a parlé de la jeunesse, des effets de la crise sur les jeunes et les enjeux de la réconciliation. Pour lui, la jeunesse est le temps de la vie situé entre l’enfance et l’âge adulte, elle est synonyme d’adolescence. A ses dires, avec plus 60% de la population malienne, la jeunesse est au centre de toutes les crises, victimes directe et indirecte. Cela, à travers les exactions, les violations des droits humains, les déplacements massifs. Ainsi, cette jeunesse a besoin de s’informer et de se former, a-t-il dit. Et d’ajouter qu’elle doit être impliquée à la prise de décisions et au processus de réconciliation au Mali.
Fatoumata Coulibaly