Durant trois jours ,les experts des Ressources Humaines venus d’Afrique et d’ailleurs, ont animé le débat autour du thème central : « La GR en période de crise :quels enseignements pouvons nous tirer dans un contexte post-crise ? » .La cérémonie d’ouverture des assises a été présidée par le ministre du Travail, de la fonction Publique et de la reforme de l’Etat ,chargé des relations avec les institutions ,Mme Diarra Racky Tala. C’était en présence de l’ancien premier ministre Moussa Mara, du président de l’Association Malienne des Gestionnaires en Ressources Humaines(AMAGRH) ,Nouhoum Diakité ,de Mme Eugénie ATTIA, présidente de l’Association des Formateurs des Directeurs du Personnel(AFDIP),du Président de la confédération Africaine des Ressources Humaines (CARE),Hicham Zouanat.
Le président de l’AMAGRAH ,Nouhoum Diakité ,a indiqué qu’en ce jour du 10 mars 2015 le Mali inscrit non seulement son nom au palmarès des pays ayant organisés les JARH, mais démontre son engagement historique à œuvrer pour l’unité Africaine. Il a précisé que la fonction des ressources humaines qui joue un rôle majeur dans les organisations publiques et privées en temps normal, est amplifiée en période de crise. Pour Nouhoum Diakité, en organisant le 18ème JARH, l’AMAGRH s’est fixé comme objectif, qu’au sortir de cette manifestation, la fonction RH trouve toutes ses lettres de noblesse en République du Mali. Le président de l’AMAGRH de poursuivre en ces termes : « Penser que les ressources humaines constituent un coût par lequel il faut commencer les restructurations en cas de crise ,est une appréciation erronée d e la réalité . » .Il a apprécié les efforts du Conseil National du Patronat du Mali qui a remis aux autorités un « Livre blanc » proposant des pistes pour la relance de notre économie au sortir de la crise multidimensionnelle de 2012 .Il a aussi encouragé le gouvernement malien à poursuivre les nombreux chantiers visant à améliorer la gestion des ressources humaines ,notamment , la modernisation des Directions des Ressources Humaines, le programme décennal de la formation professionnelle et de l’apprentissage, l’insertion des jeunes ,la relecture du code du travail et du code de prévoyance sociale etc.
La présidente de l’AFDIP, Mme Eugénie ATTIA, dira que le thème de cette rencontre colle remarquablement avec l’actualité où notre chère Afrique subit des agressions de toute sorte pour être fragilisée.
Pour le président de la CARE ,Hicham Zouanat, la présence de la forte délégation de son organe (7 membres) à cette activité , témoigne de leur soutien et de leur solidarité franche dans les moments les plus difficiles à des pays africains et surtout à une jeune Association comme l’AMAGRH.
A l’ouverture de la cérémonie ,le ministre du Travail, de la Fonction Publique et de la Reforme de l’Etat, chargé des relations avec les institutions, Mme Diarra Racky Tala, a indiqué que « Par la régularité de sa tenue ,par la pertinence de ses thèmes ,les Journées Africaines des Ressources Humaines s’imposent de plus en plus comme un rendez-vous incontournable pour les professionnels de la gestion des ressources humaines de notre continent. ».Elle a rappelé que si l’épidémie de la maladie à virus Ebola en Afrique de l’Ouest a pu repousser les dates, elle n’a pas empêché l’organisation de ces 18ème JARH. Selon le ministre, le projet de société du président de la république sur les questions fait de la refondation des administrations publiques un impératif cet effet ,elle a repris ce passage dudit projet de société : « Nous ouvrirons les administrations publiques à de nouveaux modèles de gestion en vue d’améliorer leur performances et de réconcilier les Maliens avec leurs institutions » .
Mme Diarra Racky Tala de souligner que la vision du changement des plus hautes autorités est de faire de l’administration : « une Administration crédible, acceptable et appréciée du citoyen et efficace dans l’effort de développement . ». Aux dires du ministre, les affres des crises sur le continent méritent d’être analyser, compris afin d’être mieux gérer.
Plusieurs panels ont été exposés au cours de ces travaux au titre desquels nous citerons, l’acquisition, la mobilisation des ressources humaines en temps de crise, la motivation et la communication en temps de crise, l’expérience de GRH en temps de crise et l’évolution de la fonction.
Jean GOITA
ils ont dit
A la rencontre internationale des gestionnaires des ressources humaines, tenue dans la capitale malienne du 10 au 12 mars 2015, nous avons recueilli les réactions de certains participants.
Anicet Sylvain Bakyono : Président de l’Association Burkinabé des Gestionnaires des Ressources Humaines. « Les dirigeants d’Afrique doivent prendre la fonction RH au sérieux. »
« Je suis devenu un grand habitué de ces grands rendez-vous RH. La fonction des ressources humaines est une fonction de partage .C’est toujours une très bonne chose que les professionnels des RH se réunissent autour des thématiques qui sont au cœur de leur préoccupation. Je pense que chaque gestionnaire des ressources humaines repartira avec sa gibecière contenant un certain nombre d’outils importants qui leur permettront de solutionner leur problème au quotidien. Et c’est ça le plus important. Les GRH doivent conseiller les chefs d’entreprises afin que les bonnes décisions soient prises. Les chefs d’Afrique doivent se prendre en charge. Si l’Afrique ne se prend pas en charge, il n’y a pas de possibilité d’évolution et de développement économique. Qui parle de développement économique parle d’abord de développement des compétences. J’interpelle donc les dirigeants d’Afrique à prendre la fonction RH au sérieux. ».
Mme Guindo Mariam Maïga : Représentant l’Institut International d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement (2ZIE).
« Il n y a pas de développement sans ressources humaines qualifiées. »
« C’est une bonne initiative que nous encourageons .Nous participons régulièrement à des salons et à des formes du genre. Comme dit le thème, il n’y a pas de développement sans ressources humaines qualifiées. Il faut s’assurer de la disponibilité des personnes qualifiées, leaders du pays pour faire face justement à toutes ces problématiques de crise que nous rencontrons aujourd’hui. »
Sadou Sankaré : Représentant la société Africaine d’Etudes et de réalisations.
« Les résolutions permettront les pays africains à mieux gérer les ressources humaines. »
« C’est une très belle chose de pouvoir organiser les journées pareilles au Mali. Vraiment c’est salutaire .Les ressources humaines ont évolué et il faut savoir qu’au Mali nous sommes toujours dans la crise. C’est pourquoi nous sommes réunis ici pour réfléchir ensemble avec nos amis africains sur la problématique des ressources humaines en période post crise. Je suis persuadé que les résolutions et recommandations qui sortiront de ces discutions permettront à aider tous les pays africains à mieux comprendre et gérer les ressources humaines. »
Mme Diakité Kadiatou Tounkara : Responsable de la Direction du Capital Humain de la BIM_SA.
« Les propositions faites doivent être réalisé dans le sens de la reformation et de la restructuration de la fonction publique. »
« Je suis très content de participer à cette rencontre .J’ai apprécié la présence de la forte délégation étrangère. C’est notre première participation. Notre pays doit se féliciter de pouvoir relever le défi de l’organisation et de démontrer que la fonction des RH est essentielle .Nous espérons comme l’a si bien ébauché Mme la ministre lors de la cérémonie d’ouverture, que les propositions qui ont été faites doivent être réaliser dans le sens de la reformation et la restructuration de la fonction publique .Nous avons espoir. Nous sommes confiants. »
Fatoumata Ascofaré : Orange-Mali
« C ‘est un honneur pour le Mali d’abriter un tel grand évènement ».
« Je suis très heureuse. Je constate que l’appel que nous avons lancé a été entendu. C’est un honneur pour le Mali d’abriter sur son sol un tel grand évènement .C’est l’occasion pour nous d’échanger avec les professionnels des ressources humaines sur des questions pertinentes qui concernent la question du personnel en période de crise comme la notre. » Rassemblés par Jean Goïta