JOURNEE PANAFRICAINE DES FEMMES: Un message de paix pour le président de la République

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A l’instar de la communauté africaine, notre pays a célébré hier 31 juillet, la journée panafricaine des femmes. Placée sous la présidence de la première dame, Mme Touré Lobbo Traoré, la cérémonie commémorative a réuni au Palais de la Culture, autour de la ministre de Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Diallo M’Bodji Sène ; Mme Keïta Aminata Maïga, épouse du président de l’Assemblée nationale ; la secrétaire exécutive de la Cafo, Mme Traoré Oumou Touré, Dr Mariam Djibrila Maïga, membre du Mouvement des femmes pour la sauvegarde de la paix et de la solidarité et des représentantes des femmes d’autres pays africains comme le Cameroun. 
Le thème retenu pour l’édition de cette année, 46ème du genre, était " Paix, Sécurité, Stabilité économique en Afrique ". Ce thème a été maintenu par notre pays pour traduire la volonté et l’engagement des femmes de notre pays pour l’instauration de la paix, gage d’un développement durable. Dans ce combat, le rôle des femmes est déterminant. Elles n’ont d’ailleurs pas manqué à le faire savoir hier.
Dans leurs discours respectifs, les intervenantes ont presque toutes tenu le même langage, celui de contribuer à l’instauration de la paix au Mali et en Afrique.
 La première dame, Mme Touré Lobbo Traoré a salué la pertinence du thème choisi cette année et trouvé qu’à travers ces thèmes, les femmes pourraient apporter leur modeste contribution à l’instauration de la paix en Afrique et dans le monde.
La ministre de la promotion des femmes, de l’Enfant et de la Famille a affirmé que le thème se justifie par le fait que " c’est en raison de l’impact de l’ampleur des guerres et de conflits en Afrique et de la nécessité qu’il y a pour les femmes de s’investir pour y mettre fin que l’Organisation panafricaine des femmes (OPF) a décidé ce thème : Paix, Sécurité, Stabilité en Afrique ".
Selon elle, les guerres et les conflits sont une source de perte de moyens de subsistance et de fracture des liens sociaux. En Afrique et dans le monde, les femmes sont confrontées à toute sorte de violences et d’insécurité tant au niveau du cadre familial qu’à celui de la société. Donc, conscientes du poids des conflits sur la stabilité économique et sociale de notre continent, les femmes d’Afrique restent profondément préoccupées par la recrudescence des violences sur le continent et par le monde. Il est reconnu que ce sont les femmes, actrices principales de développement de notre pays et de l’Afrique, qui sont les principales victimes de ces guerres au cours desquelles elles sont traumatisées, humiliées, déplacées ou réfugiées. Au Mali, en dépit d’une stabilité relative, notre pays connaît une insécurité rampante, comme nous a rappelé la rébellion dans le nord du pays des années 1990 et récemment les événements du 23 mai 2006. Notre pays n’est pas à l’abri de conflits intra-communautaires entre pasteurs et paysans, nomades et cultivateurs ayant pour cause l’exploitation des ressources naturelles. A cela s’ajoute un banditisme résiduel et une insécurité grandissante dans nos campagnes à cause de la porosité des frontières ; la prolifération anarchique des armes légères se traduisant par des actes de braquage, des enlèvements et la spoliation des biens. Mme M’Bodji Sène a assuré que " s’agissant précisément des récents évènements du 23 mai 2006, les femmes maliennes en tant qu’épouses, mères, ne peuvent que se réjouir de la hauteur de vues qui a animé les plus hautes autorités de l’Etat à privilégier le dialogue et la concertation au détriment de l’affrontement par la signature des accords d’Alger. Ce qui a évité à notre peuple les conséquences incommensurables d’un conflit armé dont les premières victimes auraient été les femmes et les enfants. C’est le lieu pour nous de les en féliciter. " La ministre M’Bodji Sène a ensuite exhorté les femmes du Mali à apporter aux dits accords le soutien le plus total et à tout faire pour s’impliquer dans leur mise en œuvre. Car en effet, la paix et la stabilité sociale restent le credo des femmes maliennes et leurs aspirations profondes qui leur permettront de se dédier aux côtés des hommes à la véritable guerre qui vaille la peine d’être vécue, c’est-à-dire la guerre contre le sous développement, la pauvreté, l’injustice et la discrimination sous toutes ses formes à l’égard des femmes. Elle n’a pas oublié d’avoir au nom de toutes les femmes du Mali, une pensée émue pour les femmes de Palestine et du Liban qui meurent quotidiennement avec leurs enfants sous les bombes à cause d’une guerre qu’elles n’ont pas voulue.
Quant à Alwalata Ichata SAHI, secrétaire exécutive de l’OPF, après avoir salué la présence hautement significative de la Première dame, Mme Touré Lobbo Traoré et son engagement en faveur de la promotion de la femme, a adressé ses remerciements et ses félicitations, au nom des femmes, au président ATT pour toutes ses actions menées en faveur de la paix. Elle lui a réitéré leur indéfectible soutien pour la signature des accords d’Alger. A son sens, la célébration de la journée panafricaine des femmes symbolise 44ans de combat pour la promotion des femmes et leur organisation a atteint sa pleine maturité qui lui permet de se présenter comme une actrice à part entière de la stabilité et de la paix sur notre continent. Elle assurera que les femmes africaines ont tiré des leçons de cette évolution qui, bien que difficile parfois, leur a donné des résultats encourageants dans leur mission pour la paix et le développement. "Mais le continent africain est toujours le théâtre de guerres fratricides", déplore-t-elle, alors qu’aucune construction nationale, aucune cohésion sociale, aucune stabilité économique durables ne peuvent se faire sans la paix et la stabilité. "C’est pourquoi le thème choisi de la journée panafricaine de femmes " paix, sécurité et stabilité économique en Afrique ", plus que jamais d’actualité, interpelle tous" a-t-elle dit.
Abondant dans le même sens, la secrétaire exécutive de la Cafo et la représentante du Mouvement des femmes pour la sauvegarde de la paix, Dr Mariam Djibrila Maïga ont insisté sur le sens, la portée de la paix et de la stabilité au sein de la nation malienne, condition sine qua none d’un développement harmonieux et de l’épanouissement du peuple. 
Les secrétaires de la Cafo et du Mouvement des femmes pour la sauvegarde de la paix ont remis chacune un message aux ministres de la Justice, garde des Sceaux et celle de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, M’Bodji pour le président de la République.
Vivement l’édition 2007 dans la paix et dans la concorde !
Markatié Daou

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