Dans le cadre du 31 Juillet, Journée panafricaine des Femmes, la Coalition pour la Promotion et Préservation des Droits des Femmes et le Cadre de Concertation des Femmes des partis Politiques, ont magnifié samedi dernier, les efforts des fondatrices de l’organisation.
La rencontre a eu lieu au Centre Aoua Kéita, sous le thème : « Femmes et sécurité alimentaire, défis et opportunités ». L’événement était à l’honneur des visionnaires qui ont fait de leur combat les questions de toutes les femmes d’Afrique pour leur émancipation de toutes les contraintes qui entravent leur épanouissement.
La journée a été non seulement l’occasion de faire le bilan des acquis de la lutte des femmes mais aussi de se projeter dans l’avenir afin d’identifier de nouvelles perspectives, informer, sensibiliser et faire du plaidoyer pour le renforcement des mesures prises par les gouvernements en faveur de l’autonomisation des femmes. Les échanges avaient pour objectif d’outiller les participantes afin qu’elles puissent faire face aux défis auxquels elles demeurent confrontées dans leur quotidien.
Dans son intervention, la porte-parole du Cadre de Concertation des Femmes des Partis Politiques, Mme Maïga Oumou Dembélé, a attiré l’attention sur les difficultés rencontrées par les femmes dans la chaîne de production agricole malgré leur forte participation. A l’en croire, les femmes représentent plus de 70 % de la main d’œuvre agricole de notre pays de petits éleveurs à petite échelle (OIT, 2020), moins de 15 % des propriétaires de terres agricoles. Elle déplore la baisse de revenus des ménages à cause de la Covid-19 combinée aux séquelles de l’insécurité, particulièrement dans le centre et le nord du pays impactant négativement les moyens d’existence des ménages et par conséquent leur capacité d’accès à une alimentation adéquate.
« Si nos gouvernants ont élaboré des lois qui orientent ou qui doivent orienter nos prises de décision dans le secteur agricole afin de garantir une nourriture saine, variée et de qualité pour tous, leur application dans la réalité reste problématique », explique Mme Maïga. Elle estime qu’il est important de renforcer le rôle des femmes dans la lutte pour assurer la résilience à la sécurité alimentaire et nutritionnelle car, ajoute-t-elle, elle reste récurrente à tous les niveaux.
Pour sa part, la représentante du ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, dira que dans le domaine de l’autonomisation de la femme, le gouvernement met en œuvre des projets et programmes et s’est aussi engagé dans des initiatives sous régionales et internationales. Toutefois, dit-elle, la célébration de cette année 2021 intervient dans un contexte particulièrement difficile à cause du Covid-19, la crise sécuritaire, entre autres.
Ibrahima Ndiaye
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Sirantou Soumaré, première vice-présidente de la coalition :
Les femmes doivent prendre en compte le 31 juillet
A en croire la vice-présidente de la Coalition pour la Promotion et la Prévention des Droits des Femmes, Sirantou Soumaré, nombreuses sont les femmes qui connaissent le 8 mars, toutefois, peu d’entre elles sont en connaissance du 31 juillet, Journée panafricaine des Femmes.
« Nos mamans pionnières ont décidé de mettre cette organisation en place pour autonomiser les femmes, pour que leurs voix puissent porter », explique la vice-présidente de la Coalition, Mme Sirantou Soumaré. A l’entendre, la Coalition a vu la nécessité d’organiser la journée pour vulgariser cette information avec la base en vue de l’alerter sur les défis à relever. D’après elle, les femmes rurales sont les plus nombreuses, elles sont à la tâche nuit et jour. « Donc, il s’agit pour nous de voir ce qu’il faut faire pour les encourager », dit-elle.
En effet, parmi les femmes de la Coalition, il y a les femmes transformatrices, les femmes qui font les maraichages, les femmes qui sont dans l’entreprenariat. « Nous nous sommes dits pourquoi ne pas mettre cette journée à profit pour montrer le savoir-faire de ces femmes aux autorités qui vont venir, car notre objectif à travers cette journée était de montrer le rôle que la femme peut jouer dans le développement du pays », a laissé entendre la vice-présidente. Son souhait, après cette journée est que les femmes puissent prendre en compte le 31 juillet, Journée panafricaine des Femmes. Cette journée est à ses yeux, un moyen de lutter contre la pauvreté parce qu’on dit que la pauvreté est féminine. Donc le 31 juillet peut-être une occasion de rassemblement des femmes pour mener un combat commun.
Ibrahima Ndiaye