La Journée nationale de la maternité à moindre risque s’est déroulée le samedi au Centre international de conférences de Bamako sous la présidence de l’épouse du président de la République, Mme Kéita Aminata Maïga. Le thème de cette édition est : “Le paludisme et la grossesse“. A cause du paludisme, ce sont plus de 1000 femmes qui perdent leur vie en postpartum en Afrique.
La 10e édition de la Journée nationale de la maternité à moindre risque a été célébrée le samedi 30 août 2014 au CICB autour de la thématique : “Le paludisme et la grossesse”. Elle a regroupé l’ensemble des acteurs du monde de la santé soucieux de la mère et de l’enfant.
L’épouse du président de la République, Mme Kéita Aminata Maïga, a remercié les premières Dames d’Afrique pour l’adoption de la Vision 2010 en 2001 qui plaide la cause de la santé de la femme. Elle a ajouté que le paludisme constitue un problème majeur de santé publique. Une maladie à la base d’avortements, de naissances prématurées, d’enfants de petits poids, sans oublier l’anémie à la base de la plupart des complications de l’accouchement.
Elle a rappelé les efforts déployés dans la lutte contre le palu qui tue plus que le Sida et salué l’engagement du département de la Santé à travers les actions entreprises : distribution de médicaments et de dons de moustiquaires imprégnées aux femmes enceintes et mères. Elle a réaffirmé son engagement afin qu’aucune femme ne perde la vie en postpartum avant d’inviter les femmes à suivre les consultations de façon régulière une fois enceinte, à l’utilisation de moustiquaires imprégnées d’insecticides et à la prise de médicament à titre préventif.
Le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Ousmane Koné, a rappelé que le paludisme représente la moitié des causes de consultations dans les centres de santé. Il a évoqué les stratégies adoptées dans le cadre de la lutte contre cette pandémie dans notre pays qui ont donné d’importants résultats encourageants.
Le ministre Koné a invité l’engagement de tous pour que la lutte contre le paludisme soit une réussite. Il a poursuivi pour saluer l’engagement de la première Dame, Mme Kéita Aminata Maïga, ainsi que les partenaires et le courage du Pr. Amadou Dolo, coordonnateur de la Vision 2010+5.
Ibrahima Cissé Fall, représentant de l’OMS, a indiqué la gravité de la pandémie, le paludisme qui tue plus de 1000 femmes en postpartum en Afrique. Et d’ajouter que 15 pays africains dont la plupart en Afrique du Nord ont pu réduire leur taux d’infection du paludisme.
Le paludisme constitue la première cause de morbidité et de mortalité maternelle et infantile dans notre pays. Selon les statistiques de la santé produites en 2012, le paludisme constitue plus de 42 % de cause de consultations et la même année ce sont plus de 2 millions de cas paludisme qui ont été enregistrés avec plus de 1833 morts.
Pour protéger les femmes enceintes contre cette pandémie, l’Etat déploie d’énormes efforts à travers la distribution de moustiquaires imprégnées d’insecticides MII. Suivant l’EDSM-V, plus de 73 % de femmes enceintes ont reçu les MII dans le but de se protéger contre le paludisme.
En plus de cette initiative, la distribution des médicaments préventifs ont également amélioré la santé des femmes enceintes dans notre pays, plus de 35 % de femmes suivant l’EDSM-V ont pris de la SP/Fansidar au cours d’une visite prénatale.
Ousmane Daou