Par la voix du président de l’Association des municipalités du Mali (AMM), Boubacar Bah, les maires ont souligné la nécessité d’aller vers la mise en place d’une police communale qui, aux dires de l’élu, constitue un facteur de stabilisation et de paix sociale. C’était à l’occasion de l’ouverture des travaux de la JNC.
«Les collectivités territoriales dans le processus de paix, de dialogue et de réconciliation nationale». Tel était le thème de la 13ème édition de la JNC dont les travaux ont pris fin ce mardi 09 décembre, au Cicb. Lesdits travaux avaient débuté la veille, sous le parrainage du président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta. Après deux années d’absence, cette journée redonnait ainsi l’occasion aux 703 maires du Mali ainsi qu’à leurs partenaires de partager les leçons apprises, mais surtout les espoirs dont ils sont porteurs dans la construction en cours de la décentralisation au Mali, pour reprendre les propos du ministre de la Décentralisation et de la Ville. En présence du président de l’Assemblée nationale, des membres du gouvernement, des représentants partenaires internationaux, des autorités administratives et politiques ainsi que les notabilités de Bamako, Boubacar Bah alias Bill a exprimé sa reconnaissance au chef de l’Etat et sa joie de voir la JNC reprendre de plus belle. Le président de l’AMM, également maire de la commune V de Bamako, a ensuite insisté sur le rôle de proximité que jouent les maires, soulignant les sacrifices que certains d’entre eux, notamment ceux du Nord, ont consentis au plus fort de la crise pour satisfaire aux besoins de leurs populations.
Aussi, a-t-il souhaité que les pouvoirs des maires soient renforcés à travers l’application intégrale du Code des collectivités territoriales mais aussi le transfert de l’ensemble des compétences et des ressources. Cela devrait permettre au gouvernement, dit-il, de se consacrer à l’essentiel mais surtout d’accroître la responsabilité et la crédibilité des maires vis-à-vis des populations. Le maire Bah a par ailleurs rappelé que le Mali est dans un processus de Co-construction de deux légitimités : celle de l’Etat central et celle des collectivités. «Je crois que nous devons nous y engager fermement, parce que les populations nous attendent sur cela», a-t-il suggéré, convaincu que l’Etat central ne peut pas tout faire. Partant, Boubacar Bah a souligné la nécessité de la mise en place d’une police municipale au Mali. A en croire l’élu local, les départements concernés par cette question, notamment les ministères de la Justice et de la Sécurité, ont tous déjà donné leur quitus pour la création de cette police qui, dit-il, constitue un facteur de paix et de stabilisation.
Au sujet de la régionalisation, question qu’il a brièvement évoquée, Bill a simplement souhaité que tous les niveaux de structuration (région, cercle et commune) soient respectés dans leurs prérogatives. Mais surtout que les structures impliquées, notamment la Direction générale des collectivités et l’Agence nationale d’investissement des collectivités territoriales (Anict), soient renforcées.
Pour sa part, le ministre de la Décentralisation Dr Ousmane Sy a souligné le contexte dans lequel se tient cette 13ème édition de la JNC. Il a estimé que le renforcement de la libre administration et la régionalisation, comme proposés pour un retour définitif à la paix au Mali, restent la seule voie qui peut nous permettre de préserver l’unité nationale, tout en répondant aux aspirations des populations maliennes à plus de responsabilités et de libertés d’initiative. Pour y parvenir, il nous faut, selon M. Sy, relever deux défis majeurs. Il s’agit d’une part du développement économique territorial cohérent, équilibré et solidaire, pensé en fonction de la spécificité des territoires et de leurs atouts. Et d’autre part, le défi de la gouvernance publique plus inclusive qui, seule, permet d’aboutir à une réelle implication et responsabilisation des citoyens, des entreprises du secteur privé, des organisations de la société civile et des autorités coutumières dans la gestion des affaires publiques. Se fondant sur les recommandations des états généraux de la décentralisation, le ministre Sy a estimé qu’il y a deux priorités pour la relance de la reforme de la décentralisation: le renforcement de la légitimité des autorités régionales et locales élues et les capacités techniques et financières des collectivités décentralisées, ainsi que la crédibilisation de la décentralisation d’une façon générale et des collectivités en particulier. Quoi qu’il en soit, Dr Sy se dit convaincu que la refondation de l’action publique passe nécessairement par une reforme volontariste de l’Etat qui doit, dit-il, être capable de s’adapter aux exigences de l’évolution des sociétés qu’il est censé servir. «Cette refondation est aussi aujourd’hui l’équation qu’il faut résoudre au risque de décevoir les espoirs de renouveau que le peuple malien, les amis du Mali, l’Afrique et le monde attendent de vous et de nous», a-t-il interpellé.
Le chef de l’Etat a, lui, réaffirmé la volonté politique affichée par Alpha Oumar Konaré, alors président de la République, de réussir la décentralisation au Mali. Il a ensuite vanté les mérites de la décentralisation malienne, avant de rappeler certains aspects de la reforme en cours. Convaincu que l’émergence de notre pays passe par ce processus, Ibrahim Boubacar Keïta a souhaité que la décentralisation soit davantage hissée à un niveau d’irréversibilité, en l’adaptant aux enjeux forts du moment.
Bakary SOGODOGO
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