Le Mémorial Modibo Kéita a servi de cadre 28 avril 2018, aux travaux trois activités majeures de l’Association nationales des services Vétérinaires du Mali (ANDVM). Il s’agit de la célébration de la Journée Mondiale Vétérinaire 2018, la deuxième Assemblée générale ordinaire de l’ANDVM (rapport moral et financier, perspectives 2018-2019), et la nuit du Docteur Vétérinaire. Les travaux ont été ouverts par le Ministre de l’Elevage et de la pêche, Mme Kané Rokia Maguiraga, en présence du président de l’ANDVM, Dr Sidiki Konaté, du représentant de l’OIE, Dr Karim Tounkara, et du représentant du Maire de la Commune III du District de Bamako.
Dr Sidiki Kinaté n’a pas manqué de rappeler l’importance de l’élevage dans l’économie malienne. «Le secteur de l’élevage est pratiqué par plus de 85% de la population malienne. Le cheptel national est estimé à plus de 15 millions de bovins, 32 millions de petits ruminants, 37 millions de volailles et un peu moins d’un millions de camelins selon la Direction nationale des productions et industries animales (Dnpia 2015). La production halieutique est de 100000 tonnes de poissons par an selon la direction nationale de production (DNP 2015), en englobant l’aquaculture dont la production est en plein essor économique. En matière de recette d’exportation, l’élevage arrive en troisième position derrière l’or et le coton. Sur une période récente, sa contribution est estimée par le test du guide méthodologique de l’initiative «Alive» à environ 19% du PIB national. La contribution de la pêche est évaluée à 2,8% (Dnsi, 2016)». Et d’ajouter que de 2006 à 2014 le volume des finances acquis des sous-secteurs élevage et pêche est passé de 66 milliards de FCFA environ à plus de 137 milliards de FCFA. L’augmentation, dit Dr Sidiki Konaté, est presque constante. En sommes, dit-il, l’enjeu majeur pour nous, est de faire du secteur le principal pourvoyeur d’emplois en promouvant un élevage productif et compétitif, apte à contribuer de manière plus significative à la lutte contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, tout en gérant durablement nos ressources naturelles. Cela passe, de l’avis du Dr Sidiki Konaté, de bien savoir par la prophylaxie, les traitements thérapeutiques et autres soins sous-jacents de maintenir à bonne hauteur la santé du cheptel ; par les actions idoines dont on connait le catalogue, de savoir agir sur le bétail de manière à accroitre son taux de participation au produit intérieur brut ; encadrer toujours les acteurs concernés, de déranger les voies et moyens qui pourraient rapidement faire quitter les sentiers battus au processus de professionnalisation des acteurs et l’expropriation qui tardent à se moderniser et à se structurer. Il urge, indique le président dans ce sillage à inciter les vétérinaires à s’unir, à se perfectionner et à entamer, par-delà le travail classique administratif ou de médication, des processus innovants d’actions en synergie constante au regard des enjeux économiques actuels. De la même façon, déclare le président, il s’agit de regrouper les éleveurs d’une manière professionnelle et entrepreneuriale. Il faut à termes, dit-il, qu’à terme, le Mali, à partir de son abondant cheptel, en arrive à être une référence incontestée dans ce volet de poids de son potentiel actuel.
Le Ministre de l’élevage et de la pêche, a remercié l’Andvm pour les actions qu’elle mène afin d’améliorer la santé animale.
Hadama B. Fofana