Le directeur de cabinet du Premier ministre a présidé le samedi 31 mai 214 au centre international de conférence de Bamako, la cérémonie de la commémoration de la journée mondiale sans tabac. C’était également en présence du ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, Mahamadou Diarra assurant l’intérim de son collègue de la Santé et de l’Hygiène publique, Ousmane Koné, du représentant de l’Organisation mondiale de la santé au Mali, Ibrahim Cissé Fall et la présidente du réseau de lutte contre le tabac au Mali, Mme Diallo Adama Diakité.
Le Mali, à l’instar des autres pays du monde a célébré le 31mai dernier, la journée mondiale sans tabac avec comme thème central : « la hausse des taxes sur le tabac pour davantage sauver des vies ». Il s’agit à travers ce thème, d’inviter les gouvernements et les politiques à porter les taxes sur le tabac à des niveaux qui réduisent sa consommation. Cette journée est également une occasion pour l’OMS et ses partenaires de rappeler les risques associés à la consommation de tabac en appelant à la mise en œuvre de politiques efficaces pour réduire le tabagisme sous toutes ses formes. Il s’agit aussi de contribuer à protéger les générations actuelles et futures non seulement des conséquences dévastatrices de la consommation de tabac, mais également des énormes problèmes sociaux, environnementaux et économiques liés à l’usage du tabac et à l’exposition à la fumée du tabac.
Le ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, Mahamadou Diarra qui assurait l’intérim de son collègue de la Santé et de l’Hygiène publique, Ousmane Koné a souligné que le cadre de la lutte antitabac, le Mali s’active. Selon le ministre Diarra, notre pays a adopté la loi portant sur la restriction de la publicité et l’usage du tabac, ratifié la convention dans le cadre de lutte antitabac de l’OMS en 2007 et adopté récemment un projet de loi portant sur la commercialisation et la consommation du tabac et des produits du tabac.
Selon le représentant de l’OMS au Mali, Ibrahim Cissé Fall, sur la base de données analysées en 2012, l’organisation mondiale estime qu’une augmentation des taxes de 50% permettrait à l’ensemble des pays de réduire le nombre des fumeurs de 49 millions au cours des trois prochaines années et de sauver enfin de compte 11 millions de vies. A l’en croire, aujourd’hui, le tabagisme provoque un décès toutes les six secondes et jusqu’à 50% des consommateurs meurent à cause du tabac, qui entraîne aussi des coûts considérables pour les familles, les entreprises et les gouvernements. Occasion également pour lui de rappeler que la consommation de tabac est une des plus importantes menaces pour la santé publique et l’un des principaux facteurs de risque pour plusieurs maladies chroniques dont 90% des cas de cancer du poumon, 70% des cas de bronchites chroniques et d’emphysèmes et 25% des cas de cardiopathies ischémiques responsable de crises cardiaques mortelles. Parlant du rapport de l’OMS sur l’épidémie mondiale de tabagisme 2013, Ibrahim Cissé Fall a expliqué que le tabac tue environ 6 millions de personnes chaque année dont plus de 600 000 sont des non-fumeurs pour des dommages économiques se chiffrant à plus de 500 milliards de dollars. Il a aussi souligné que plus de 80% de ces décès évitables seront enregistrés dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.
Zakariyaou Fomba