Célébrée au Mali depuis 2008, la journée mondiale de lavage des mains au savon a pour objectif de sensibiliser les populations sur l’importance de la pratique du lavage des mains au savon pour prévenir les maladies et de sauver des vies par le geste certes simple mais efficace. La 10é édition de la journée qui a pour thème : « Nos mains, notre avenir » a été lancée en grande pompe à Somasso dans le district sanitaire de Bla, le Dimanche 15 Octobre 2017, par le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique le professeur Samba Ousmane Sow, en présence des autorités sanitaires, administratives de la région de Ségou, des autorités coutumières de Somasso et des membres de l’Association pour le Développement de Somasso (ADS).
Pour la première fois le lancement de la commémoration de la journée mondiale du lavage des mains au savon au Mali a été délocalisée et c’est le village de Somasso dans le district sanitaire de Bla qui a accueilli l’événement afin d’engager la lutte contre les maladies liées à la non pratique du geste. Le lavage des mains protège notre propre santé, mais aussi nous permet de construire notre avenir, ainsi que ceux de nos communautés et du monde. En ce qui concerne l’avenir, nous devons prendre toutes les dispositions pour maintenir la santé, le bien-être et la productivité pour nous-mêmes, nos familles et nos communautés.
En effet, les conditions d’hygiène au Mali sont caractérisées par une insuffisance d’accès à l’eau potable et en ouvrages d’assainissement de base. Selon l’Enquête démographique de santé au Mali 2012-2013 (EDSM V), il ressort que : 37,2% des ménages disposent d’un dispositif fonctionnel de lavage des mains ; 53% des ménages disposent de l’eau potable ; 27% des ménages utilisent des moyens de traitement de l’eau de boisson ; 22% des ménages disposent de latrines améliorées c’est par ces mots que le ministre de la santé et de l’hygiène publique le professeur Samba Ousmane Sow a entamé ses propos.
Au Mali, les maladies diarrhéiques constituent la troisième cause de consultation au niveau des établissements de santé après le paludisme et les infections respiratoires aigues affirme-t-il. Il a signalé que se laver les mains au savon à des moments critiques comme au sortir des toilettes, après le nettoyage anal des enfants, avant de préparer les repas, avant de manger ou de donner à manger et après tout contact des mains avec les liquides biologiques, les surfaces et les objets visiblement souillés est une pratique simple pour prévenir les maladies diarrhéiques, les infections respiratoires aigues, les fièvres hémorragiques etc. En se lavant les mains au savon, on réduit la charge microbienne de plus de 90 % d’où toute son importance dans la prévention des maladies diarrhéiques, de la grippe, de la maladie à virus Ebola, de la poliomyélite, du trachome et de certaines infections de la peau annonce le ministre de la santé.
Il a rappelé les efforts déployés par le gouvernement du Mali dans le but de rependre la pratique au Mali surtout au niveau du public cible que sont les enfants, les parents, les organisations de la société civile, les responsables politiques et administratifs, les établissements scolaires (enseignants, élèves), les professionnels de la santé, les établissements de restauration collective etc. le Dr Karimou Andèle de l’Unicef a réitéré le soutien de sa structure au Mali pour lui permettre de répandre ce geste afin de sauver des vies. Le gouverneur de Ségou Georges Togo et le maire de Somasso ainsi que le chef de village Natèguè Daou ont tous rassuré de leur implication pour la propagation du geste dans le village, dans le cercle et dans la région de Ségou. Signalons que c’est 1200 dispositifs de lavage des mains et des savons qui ont été remis aux écoles et centres de santé de la commune rurale de Somasso.
Moussa Samba Diallo
Il faut dire ça à l’esbrouffindienne qui n’ont pas de salle de bain …
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