Dans la logique d’informer les consommateurs sur leurs droits par rapport à l’utilisation des téléphonies mobiles, le Regroupement pour la défense des consommateurs du Mali a organisé une conférence de presse. C’était samedi dernier à la Maison de la presse, en présence du président de Redecoma, Badou Samounou et du juriste de l’Amrtp, Amadou Traoré.
Célébrée chaque 15 mars, la Journée internationale des droits des consommateurs s’est penchée cette année sur le thème : «Téléphonie : respectez nos droits». Par ce thème, le président du Réseau des consommateurs du Mali (Redecoma), Badou Samounou, déclare vouloir saisir cette opportunité pour s’attaquer aux problèmes auxquels les utilisateurs d’environ sept milliards (7 000 000 000) à travers le monde de service de téléphonie sont confrontés. Pour ce faire, il a énuméré cinq points essentiels : fournir aux consommateurs un accès fiable et financièrement abordable ; proposer aux consommateurs des contrats équitables rédigés dans une langue claire, complète et accessible ; facturer les consommateurs de manière juste et transparente ; donner aux consommateurs le pouvoir sur leurs propres informations et écouter les réclamations des consommateurs et y répondre.
Par ailleurs, le président du Redecoma a expliqué que leur travail est de recenser et de traiter les plaintes des consommateurs, avant de saisir l’opérateur. Par contre, le consommateur peut s’adresser lui-même directement à l’opérateur. Ensuite, les différents aspects dénombrés par le président du Redecoma ont été récapitulés par le juriste Amadou Traoré, à travers des textes en vigueur portant régulation du secteur des télécommunications, des technologies, de l’information, de la communication et des postes en République du Mali. Lesquels assurent (notamment l’ordonnance n° 211-023 /P-RM du 28 septembre 2011) en leurs articles 4, 5, 37, 38 «l’assurance de la protection des utilisateurs et de leurs droits». Cette même ordonnance précise à l’article 19 que tout utilisateur peut saisir l’autorité en cas de litige relatif, à savoir, la violation par un opérateur ou un fournisseur de service de télécommunication et de TIC de son cahier de charges ou de toute autre condition attachée à son autorisation ou à sa déclaration. Ou plus généralement, de ses obligations légales et réglementaires causant préjudice ou non à cet utilisateur, au bien-fondé juridique d’une clause figurant dans un contrat d’abonnement type conclu avec les utilisateurs.
À la question de savoir si les différents opérateurs de téléphonie appliquent ces différents textes, M. Amadou Traoré dira qu’il peut exploiter de petites failles des textes. Mais, selon lui, quand le régulateur est vigilant, il peut s’en rendre compte et le régler.
Fatoumata TRAORE