La journée mondiale de lutte contre le paludisme a été célébrée au Mali, le 25 avril 2022, sur le terrain Chaba de Lafiabougou, sous la houlette du ministre de la santé et du développement social, Mme Dieminatou Sangaré. C’était en présence de plusieurs acteurs et partenaires engagés à bouter le paludisme hors des frontières maliennes. Placée sous le signe « innover pour réduire la charge du paludisme et sauver des vies », la journée a servi de cadre aux ministres et aux acteurs impliqués dans la lutte contre le paludisme de faire le bilan des nouvelles pratiques introduites par l’OMS au Mali, tout en renforçant le plaidoyer et la mobilisation sociale autour des stratégies de lutte contre la maladie.
La ministre de la santé et du développement social, Mme Diéminatou Sangaré, a entamé ses propos en présentant l’alarmant rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé sur la maladie, un rapport qui recommande l’implication de toutes les couches afin de contrecarrer le carnage que le paludisme sème à travers la planète.
Le paludisme constitue aujourd’hui un réel problème de santé publique dans plus de 90 pays représentant environ 2,4 milliards de personnes, soit 40% de la population mondiale. L’Afrique reste toujours le continent le plus touché avec 80% des cas estimés.
En outre, le paludisme est la cause de 17% des mortalités chez les enfants de moins de cinq ans dans la région africaine de l’OMS. La ministre de la santé et du développement social a indiqué que l’objectif principal de cette journée est de renforcer le plaidoyer et la mobilisation sociale autour des stratégies de lutte contre le paludisme. Concernant le Mali, la ministre a affirmé que les statistiques sanitaires de 2021 ont fait ressortir 2 584 317 cas de paludisme, dont 20280 décès, soit un taux de létalité de 0,9 pour mille. Elle a noté que les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes constituent les couches les plus affectées par la maladie. Elle a rappelé que face à ces problématiques d’une extrême gravité, le Mali, avec l’appui de ses partenaires financiers, a entrepris des actions énergiques de lutte contre le paludisme. Ainsi, en 2021, plusieurs sommes ont été engagées dans la lutte contre le paludisme. « Cet engagement financier a permis entre autres, l’acquisition d’environ 1 400 000 tests de diagnostic rapides ; la mise à la disposition de plus de deux millions de plaquettes de combinaisons thérapeutiques ; la distribution de plus de quatre millions de moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée », dévoile-t-elle.
Le représentant résident de l’OMS au Mali, Dr. Jean Baptiste, ainsi que l’ambassadeur des Etats Unis au Mali, Dennis Hankins, ont affirmé que les soutiens ne feront jamais défaut afin d’aider le Mali à lutter efficacement contre le paludisme d’ici 2030. Selon eux, la lutte contre le paludisme n’est pas seulement thérapeutique, elle est aussi préventive. Ils ont rappelé que les Maliens ne doivent pas baisser les bras dans la lutte contre le paludisme. Le représentant de l’OMS a évoqué le vaccin RTSS qui, selon lui, est une avancée scientifique et qui réduit considérablement la morbidité et la mortalité liées au paludisme.
Moussa Samba Diallo