journée mondiale de lutte contre la peine de mort : M. Singaré dénonce des cas d’exécution

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Le Mali à l’instar des autres pays du monde a célébré  le 10 octobre dernier la journée internationale d’action en faveur de la peine mort. Cette édition 2015 est organisée par l’ACAT-Mali qui a organisé le samedi dernier à la Maison des Aînés de Bamako en partenariat avec Amnesty International-Mali une conférence débat  sur la peine de mort- drogue.  Ladite rencontre était dirigée par le représentant de l’ACAT-Mali, M. Edmond Kamaté. Elle a enregistré la présence du Directeur Exécutif d’Amnesty International, M. Saloum Traoré, du conférencier, M. Mohamed El Béchire singaré entre autres.

A travers la commémoration de cette journée, il s’agissait de rappeler que beaucoup de pays ont ratifié les conventions internationales mais dans l’application ils les bafouent.

Rappelons que l’Acat Mali a été créée en 1996 et reconnue par les autorités locales en 1998. Elle est affiliée à la FIACAT depuis 2004. Les activités de l’ACAT-Mali sont tournées vers l’abolition de la torture et la peine de mort. Ces membres veillent à l’amélioration des contions carcérales grâce à des visites de prisons régulières. L’ACAT Mali travaille en étroite collaboration avec les organisations de la société civile spécialisées dans le droit de l’homme mais également avec la Commission Nationale des Droits de l’Homme du Mali (CNDH).

Selon le conférencier,  à l’heure actuelle, les infractions à la législation sur les stupéfiants, qui peuvent recouvrir différentes charges allant du trafic à la possession de stupéfiants, sont passibles de la peine capitale dans plus de 30 pays. Selon lui, Amnesty international s’oppose en toutes circonstances et sans aucune exception à la peine de mort, quelles que soient la nature et les circonstances du crime commis, la culpabilité ou l’innocence ou toute autre situation de la personne condamnée, ou la méthode utilisée pour procéder à l’exécution. M. Singaré estime que la peine de capitale viole le droit à la vie inscrit dans la déclaration universelle des droits de l’homme.

Selon lui, de 2014 à 2015, Amnesty international a recensé des exécutions ou condamnations à mort pour des infractions liées à la législation sur les stupéfiants dans les pays suivants : Arabie Saoudite, Chine, Emirats arabes unis, Indonésie, Iran, Koweït, Malasie, Singapour, Sri Lanka, Thaïlande  et Viêt-Nam.

“Dans de nombreux pays où la peine de mort est imposée pour des infractions en relation avec les stupéfiants, l’injustice s’aggrave encore lorsque la peine capitale est prononcée à l’issue de procès manifestement iniques. Des accusés se voient régulièrement privés d’avocats, ou on les soumet à la torture ou à d’autres formes de mauvais traitement afin de leur arracher des “aveux“, qui sont plus tard retenus à titre de preuves, dans des pays comme l’Arabie Saoudite, l’Indonésie et l’Iran“ à déclarer le conférencier M. Singaré.

ACS

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