Journée mondiale de l’habitat au Mali : Mettre fin aux expulsions forcées

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Chaque premier lundi du mois d’octobre a été décrété par les Nations Unies, journée mondiale du logement. Pour la commémoration de cette journée, Amnesty International Mali et son partenaire l’Union des associations et coordinations de défense des droits des démunis (UACDDD), a organisé une manifestation populaire pour dénoncer les expropriations forcées.

 

« Halte aux expulsions forcées, le logement est un droit humain ». Ce message qu’on pouvait tire sur des banderoles d’Amnesty International Mali, a traduit la motivation de la plupart des citoyens maliens qui étaient mobilisés le 6 octobre 2013 au jardin des victimes d’expulsion forcées. C’était pour commémorer la journée mondiale de l’habitat mise à profit par les organisateurs de la manifestation pour dénoncer les expulsions forcées au Mali.

 

La manifestation a enregistré la présence de Moussa Mara, ministre de l’urbanisme et de la politique de la ville, Saloum B Traoré, directeur exécutif d’Amnesty International Mali, Mme Keita Mariam Touré, présidente de l’ONG et nombreux victimes d’expulsion forcée.

 

Saloum Traoré, directeur exécutif d’Amnesty Mali, a indiqué que le Protocole facultatif au PIDESC, adopté en 2008 par les Nations unies, permet aux victimes de disposer individuellement ou en groupe d’un recours effectif à la défaillance des Etats. Selon lui, cela permet de lutter contre l’impunité des gouvernements qui n’ont que du dédain à opposer aux personnes les plus vulnérables. Mais, il a estimé que l’intérêt du Protocole n’est pas seulement que d’obtenir réparation pour les victimes. « Il a également pour ambition de prévenir les violations, d’inciter à faire respecter les Droits économiques, sociaux et culturels et ainsi faire avancer le droit », a-t-il déclaré.

 

Pour sa part, Mme Keita Mariam Touré, Présidente de Amnesty Mali, a indiqué qu’avec la ratification de cet instrument international, les citoyens maliens qui s’estiment victimes de violations de leurs droits et qui n’ont pas pu exercer dans leur propre pays de recours effectifs, pourront enfin se tourner vers les Nations unies pour obtenir justice.

 

Amnesty Mali souhaite que notre pays hâte le pas pour rejoindre la dizaine de pays qui viennent de donner l’opportunité à leurs citoyens de recourir aux Nations Unies pour les cas d’atteintes à leurs droits économiques, sociaux et culturels. Ce sont : Argentine, Bolivie, Bosnie-Herzégovine, Équateur, Espagne, Mongolie, Portugal, Salvador, Slovaquie et Uruguay. Ces pays ont ratifié le protocole.

 

Adama DAO

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