Journée mondiale de la population : Haro sur les grossesses précoces !

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Chaque année, le Mali commémore la journée mondiale de la population. Ainsi, l’édition 2013 a eu lieu le 11 juillet 2013 à la Maison des Ainés. Elle a été organisée par le ministère de la santé en collaboration avec la Direction Nationale de la Population et avec l’appui financier du Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP).

 

 

Le thème de cette année était : « les grossesses précoces freinent la scolarité des adolescentes ».

La cérémonie était présidée par le ministre de l’économie et de l’action humanitaire, Mamadou Namory Traoré qui était accompagné de son homologue de la santé, Zoumana Makadji. La représentante du FNUAP et de nombreuses femmes et adolescentes étaient aussi au rendez-vous.

 

 

En effet selon l’OMS, près de 16 millions de jeunes filles âgées de 15 à 19 ans et 2 millions de moins de 15 ans sont mères. Au niveau mondial, une jeune fille sur cinq a déjà eu un enfant à l’âge de 18 ans. Dans les régions les plus pauvres du monde, ce chiffre passe à une fille sur trois.  Pratiquement toutes les naissances chez des mères adolescentes (soit 95%) surviennent dans des pays à revenu faible ou moyen.

 

 

Le ministre de l’économie et de l’action humanitaire, Mamadou Namory Traoré, pour sa part, dira que la plus grande crainte pour une grossesse précoce est le pronostic vital pour la mère et l’enfant. Pour lui, les grossesses précoces contribuent à l’augmentation des décès maternels et infantiles. Au Mali, 50 % des filles sont exposées aux grossesses avant 17 ans.

 

 

« Aujourd’hui 11 juillet, nous célébrons la Journée Mondiale de la Population. Instituée en depuis 1989 par les Nations Unies. Cette journée a pour objet d’attirer l’attention des décideurs, des Partenaires Techniques et Financiers et des communautés sur les problèmes de population, dont la non résolution compromettrait les efforts de développement », a souligné M. Traoré. C’est pourquoi, le ministère de la santé a choisi le thème : « grossesse chez les adolescents ».

 

 

Par ailleurs, il faut noter que, les adolescentes qui commencent assez tôt à avoir des enfants ont une scolarité plus courte que celles qui attendent 20 ans où plus pour devenir mères, a constaté le ministre Traoré. Qu’elles soient en union ou non, 50 à 75 % des adolescentes abandonnent l’école au cours de la grossesse et seulement la moitié y retournera.

 

 

« Nous devons faire la part des choses entre les croyances et valeurs sociétales privilégiant la fécondité et les risques inhérents à la maternité des adolescentes, et penser aux moyens de retarder une grossesse de quelques années afin d’éviter ou de réduire les risques de bouleversements de la vie de ces adolescentes », conclura le ministre Mamadou Namory Traoré.

Adama DAO

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