Journée mondiale de la paix : Comment cultiver la paix dans un monde en pleine crise ?

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Ce jeudi 21 septembre 2023 sera célébrée, comme chaque année, la Journée mondiale de la paix. Cette journée, instituée en 1981 par l’Assemblée générale des Nations unies, vise à renforcer les idéaux de paix au sein des nations et des peuples.

 Cette année, la commémoration de la Journée mondiale de la paix est placée sous le thème : Action en faveur de la paix : nos ambitions pour les objectifs mondiaux. C’est un thème qui se veut un rappel que tout un chacun peut contribuer à rendre le monde plus pacifique. Comme le veut la tradition, la Journée sera marquée par 24 heures de non-violence et de cessez-le-feu à travers le monde.

Elle représente une opportunité de promouvoir la paix dans le monde et sensibiliser à l’importance du dialogue, du vivre-ensemble et de la résolution pacifique des conflits. Bien que célébrée à travers le monde entier, la commémoration de cette Journée ne fait pas l’unanimité. Si certains sont optimistes quant à l’apport de cette journée, d’autres la voient d’un mauvais œil malgré les efforts des Nations unies. Ils mettent en avant les différents conflits qui continuent de subsister à travers le monde.

 

 

Dr. Brema Ely Dicko, Sociologue : “Que la justice soit juste !”

Dans cette interview, Dr. Bréma Ely Dicko nous explique ce que c’est que la paix, son maintien, et l’importance de cette Journée commémorative.

Mali-Tribune : Qu’est-ce que la paix ?

Dr. Bréma Ely Dicko : Pour moi, la paix peut se définir comme une absence de conflit. C’est aussi une tranquillité d’esprit, l’état d’absence des différends entre des communautés. C’est un moment de sérénité, mais ça reste une quête perpétuelle.

Mali-Tribune : Comment faire pour maintenir la paix et le vivre-ensemble dans un monde en pleine crise ?

Dr. B. E. D. : Pour maintenir la paix, favoriser le vivre-ensemble, il faut d’abord que les Etats veuillent à faire en sorte que tous les citoyens puissent avoir accès aux services sociaux de base : la santé, la nourriture et la justice. Qu’il n’y ait pas un sentiment de deux poids deux mesures, que toutes les communautés puissent bénéficier de l’égalité. Ça veut dire qu’il faut qu’il y ait un certain développement économique, politique et social en tenant compte des pauvres.

Donc une sorte de redistribution de la richesse entre les riches et les pauvres. Aussi, l’Etat doit veiller à ce que chaque citoyen puisse s’épanouir pleinement. Aussi, pour qu’il y ait la paix, il faudrait que les personnalités qui sont connues et reconnues, respectées par tout le monde, ça peut être les imams, les prêcheurs, les évêques, puissent rappeler aux gens combien il est important de vivre ensemble, de ne pas régler les problèmes par la violence.

Que la justice soit juste, qu’il n’y ait pas de sentiment d’impunité. Il faut dialoguer pour renforcer le vivre-ensemble. Chaque famille doit jouer son rôle et chaque communauté doit veiller à faire en sorte que les citoyens payent les impôts pour que l’Etat puisse utiliser cet argent afin de créer des conditions de paix durable.

Mali-Tribune : Que pensez-vous de la Journée mondiale de la paix ?

Dr. B. E. D. : Organiser une Journée mondiale de la paix est une très belle initiative car la plupart des pays du monde connaissent des situations de conflits intra et intercommunautaires, des questions de terrorisme. Et dans ce cas, la célébration de la Journée permet de se rappeler combien il est important de s’impliquer individuellement et collectivement dans la consolidation de la paix.

MICRO-TROTTOIR

Expressions plurielles

Dans ce micro-trottoir, nos interlocuteurs ont des points de vue divergents sur la nécessité de la célébration de la Journée mondiale de la paix.

Aboubacar Sangaré (étudiant) :

“La paix, on se pose la question sur cette notion. Je crois que la Journée mondiale de la paix doit être une journée d’information et de sensibilisation autour des sujets qui entravent la paix ou qui peuvent favoriser la paix. Tout le monde sait que le monde est presque dominé par des conflits armés, mais gardons l’espoir et donnons-nous la main. Ensemble pour un monde stable”.

 Maïmouna Mariko (ménagère) :

“Cette journée n’est pas trop importante à mes yeux car les conflits sont toujours présents. Qui sait s’il y aura une attaque quelque part dans le monde ce jour ? Que Dieu nous en garde. Toutefois, gardons l’espoir d’un monde sans conflit”.

Dossier réalisé par

Aïssata Niambélé

(Stagiaire)

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