Le Mali, à l’instar des autres pays d’Afrique, a célébré avant-hier, lundi 16 juin 2014, le 38è anniversaire du massacre des écoliers de Soweto en Afrique du Sud. Cette célébration était placée sous le thème : “Une éducation de qualité, gratuite, obligatoire et adaptée pour tous les enfants en Afrique”. Cette cérémonie, que le Centre international de conférence de Bamako a abrité, était placée sous la haute présidence du Président Ibrahim Boubacar Kéïta. Ont aussi pris part à cet évènement, Mme le Ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Sangaré Oumou Bah, ainsi que plusieurs autres membres du gouvernement, des membres du Parlement national des enfants et des Organisations de défense des droits des enfants…
La célébration de la journée de l’enfant africain entre dans le cadre de la commémoration du massacre des enfants de Sewoto en 1976 en Afrique du Sud par le régime de l’apartheid. Elle fut déclarée comme telle suivant la décision de la 26è session des Chefs d’État et de gouvernement de l’Organisation de l’Unité Africaine, tenue à Addis-Abeba en juillet 1990. Et depuis 1991, l’évènement est célébré au Mali.
La célébration de la journée de l’Enfant Africain offre l’occasion aux différents acteurs en charge de la promotion des droits de l’enfant d’examiner les progrès accomplis dans l’accès aux droits fondamentaux de l’enfant (suivie, éducation, développement, protection, participation) y compris la jouissance du principe d’équité et d’égalité d’une part et, d’autre part, de servir de cadre pour susciter l’intérêt des décideurs et du public en vue d’une mobilisation de qualité pour mieux bâtir et garantir l’environnement protecteur de l’enfant au Mali. La journée permet de contribuer au renforcement de la mobilisation sociale en faveur de la promotion du droit à l’éducation, de l’éducation pour tous comme moyen de protection et d’épanouissement de l’Enfant.
LE PLAIDOYER DU PARLEMENT DES ENANTS
La célébration de la journée de l’enfant africain offre l’opportunité aux acteurs de la défense des droits des enfants de :
– faire un plaidoyer à l’intention des autorités politiques, militaires et administratives pour la délivrance de jugements supplétifs gratuits à tous les enfants de 0-5 ans et des enfants scolarisés ayant perdu leurs actes de naissance dans les régions du nord et de Mopti ;
– réaliser un plaidoyer à l’intention des autorités politiques, administatives et des partenaires techniques et financiers pour l’amélioration de l’accès et du maintien des groupes vulnérables dans le système éducatif (filles, enfants handicapés, enfants privés de liberté, enfants en situation d’urgence, enfants issus de milieux défavorisés…)
– Informer et sensibiliser les décideurs, les parents, les enfants et les leaders communautaires sur le rôle de l’éducation pour la protection des enfants.
Après les mots de bienvenue du Maire de la Commune 3, la présidente du Parlement national des enfants, Mlle Lala Wangara, a lancé un appel en faveur de l’abandon des mariages précoces et forcés. Elle a plaidé en faveur de l’amélioration de la qualité de l’éducation. Elle a évoqué la situation de crise qui prévaut à Kidal qui prive des milliers d’enfants vivant dans cette région de l’accès à l’école. Une situation jugée inadmissible par le Parlement national des enfants par la voix de sa présidente, Mlle Lala Wangara.
Le Président de la Coalition Malienne des Droits des Enfants (Comade) ainsi que le Représentant de l’Unicef ont tous plaidé en faveur de la protection des droits des enfants et de leur éducation. Puis ils ont informé sur les efforts faits par leurs organisations respectives au bénéfice des enfants en général et des enfants vulnérables en particulier.
