Journée internationale des droits de l’enfant : Au moins 3000 enfants et jeunes vivent dans la rue à Bamako

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Le président de SAMUSOCIAL Alou COULIBALY, lors de la journée de plaidoyer, le lundi 20 Novembre à la Cité des Enfants, estime de 3000 à 5000 le nombre d’enfants dans les rues à Bamako. Cette journée consiste, pour SAMUSOCIAL, de plaider auprès des hautes autorités du Mali d’agir pour éradiquer sinon réduire le phénomène d’enfants et jeunes de la rue. Elle s’inscrit dans le cadre de la journée internationale des droits des enfants célébrée chaque année le 20 novembre depuis 1989.

            ” Nous venons plaider auprès des autorités Politiques et Administratives aujourd’hui en vue de renforcer la lutte contre l’exclusion sociale des enfants et jeunes de la rue ” plaide SAMUSOCIAL dans son message de plaidoyer adressé aux hautes autorités de la République.

En effet, le nombre d’enfants vivant dans les rues de la capitale tend vers le paroxysme. Plus de 3000 enfants et jeunes exposés à la mendicité, à des maladies infectieuses et épidémiques, à la prostitution, à la consommation de toxiques, etc. Ils sont victimes d’exclusion familiale. De plus, ces habitants de la rue sont en proie à toute sorte de mal. Il urge d’agir afin de redonner l’espoir à ces enfants et jeunes de la rue de reconstruire leur vie, de retrouver une humanité perdue. Mais aussi d’instaurer un climat social apaisé et sécurisé. A cet égard, le Service d’Aide Mobile d’Urgence Sociale (SAMUSOCIAL) propose un canevas d’actions aux décideurs dans son message de plaidoyer. Lisez plutôt les recommandations de cette ONG.

– Promouvoir un environnement plus protecteur des droits de l’enfant par la vulgarisation des instruments juridiques relatifs aux droits de l’enfant ;

– Déployer les services techniques de l’Etat et des collectivités sur l’ensemble du territoire et renforcer leur capacité dans la protection et la promotion des droits de l’enfant ;

– Renforcer dans les PDESC les actions en faveur des enfants et jeunes vulnérables ;

– Renforcer la supervision, le suivi et la coordination des actions des différents intervenants ;

– Créer des dispositifs intégrés d’hébergement, d’accompagnement psychosocial, de formation et d’appui à l’insertion professionnelle des enfants et jeunes de la rue, en gestion publique directe ou déléguée aux entités associatives ;

– Créer des programmes d’accompagnement vers l’emploi pour les jeunes en situation d’exclusion ;

– Développer des services publics sociaux dans le cadre d’une politique publique familiale renforcée afin de soutenir les processus de réintégration familiale et leur pérennité ;

– Diligenter l’opérationnalisation du RAMED au niveau de tous les CSCOM dans le district de Bamako afin de faciliter l’accès aux soins de santé aux enfants et jeunes en situation difficile ;

– Mettre en place des programmes de permanence de nuit des points focaux de l’ANAM au niveau des CSREF pour faciliter les référencements de nuit des enfants et jeunes en situation difficile vers ces structures ;

– Approvisionner les structures de prise en charge des enfants et jeunes de la rue en moustiquaires imprégnées d’insecticides et en préservatif dans le cadre de la prévention du paludisme et du VIH/SIDA ;

– Communiquer les programmes des JNV au secrétariat permanent du cadre de concertation des intervenants auprès des enfants et jeunes de la rue pour une meilleure inclusion de ces populations dans les campagnes de vaccination;

– Faciliter l’accès aux pièces d’état civil pour les enfants et jeunes de la rue.

En outre, le message de plaidoyer a été remis au représentant du Gouverneur de Bamako Sékou SAMAKE, conseiller aux Affaires Juridiques et Administratives du gouvernorat de la capitale.

D’ailleurs, pour l’occasion, ce dernier déclare ” il est de notre devoir d’accompagner les initiatives des organisations de la société civile afin d’offrir aux enfants et jeunes en situation difficile l’espoir d’un avenir meilleur”.

Quant au président de SAMUSOCIAL Alou COULIBALY, il souligne que ” la journée du 20 novembre est pour les acteurs de la protection de l’enfant au Mali, une belle opportunité et moment bien indiqué pour porter le plaidoyer auprès des autorités maliennes pour le renforcement des actions de protection et de promotion des droits de l’enfant au Mali.

 

Yacouba TRAORE

 

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