Pour célébrer la journée Internationale des familles, Mme la Ministre de la Promotion de la Femme, de la famille et de l’enfant, Mme Sangaré Oumou Bah, a animé, hier jeudi 15 mai 2014, dans la salle de conférences du département dont elle a la charge, une conférence de presse.
Il faut dire qu’à l’instar de tous les pays du monde, le Mali commémoré la Journée internationale des familles, le 15 mai de chaque année.
Rappelons que c’est suivant la résolution N°47/237 du 20 septembre 1993, que la date du 15 mai fut proclamée “Journée Internationale des Familles”. Eu égard à cette résolution on peut comprendre aisément l’importance que la communauté internationale accorde à la famille s’affiche comme une occasion qui est offerte aux familles pour mieux faire connaître les problèmes qu’elles vivent au quotidien et en conséquence solliciter, le concours de qui de droit pour solutionner lesdits problèmes qui sont d’ordre très divers.
La célébration officielle de cette journée au Mali qui témoigne de l’engagement des plus hautes autorités du pays à œuvrer à la satisfaction des besoins essentiels des populations en matière de bien- être avec un accent particulier sur les couches vulnérables de notre société. Il y’a à espérer fort que l’officialisation de cette journée à l’échelle Internationale contribuera à faire porter leurs efforts sur la recherche de l’équilibre, de la quiétude et de la stabilité en vue d’un bien-être des familles.
Si la journée internationale des familles a été célébrée pour la première fois le 15 mai 1994, le Mali quant à lui n’a commencé à la célébrer qu’à partir de 2004, soit dix ans après l’entrée en vigueur de la résolution N°47/237 de l’Organisation des Nations Unies (Onu).
Pour l’édition 2014, le thème retenu au niveau international est : “parents à l’oeuvre”. Mais, compte tenu de la situation de crise que notre pays a connu en 2012 et vu ses conséquences, le Mali a retenu le thème spécifique suivant : “Le rôle de la famille dans la consolidation de la paix et de la réconciliation nationale”. Bon nombre d’observateurs sont unanimes à dire que ce thème est d’actualité dans notre pays où l’insécurité et l’instabilité se sont généralisées et affectent dangereusement le vécu quotidien des familles depuis plus de 2 ans.
La célébration de cette journée au Mali a pour objectifs de : contribuer à la consolidation de la paix et de la réconciliation nationale, amener les familles à s’impliquer davantage dans la consolidation de la paix et de la réconciliation nationale , amener les décideurs politiques, administratifs, coutumiers et religieux à renforcer les actions enclenchées pour le retour de la paix et de la quiètude.
Selon la Ministre de la Promotion de la Femme, de la famille et de l’Enfant, Mme Sangaré Oumou Bah, la célébration de la journée du 15 mai comme la journée internationale des familles marque l’engagement de la communauté internationale, des plus hautes autorités de la République du Mali et de leurs partenaires à mieux faire connaître et comprendre les problèmes que traverse la famille afin d’apporter des solutions appropriées pour une meilleure qualité de vie.
Pour Mme Sangaré, la famille joue le rôle d’éducation, de protection et de socialisation. Selon elle, nul n’ignore que la famille malienne d’aujourd’hui fait l’objet de plusieurs interpellations dues à l’évolution économique et aux nécessités de mobilité c’est à dire : la fragilisation du mariage, la banalisation du divorce et de la démission des parents dans l’éducation de leurs enfants.
En plus, Madame la Ministre de la, Promotion de la Femme, de la famille et de l’Enfant a ajouté ceci : “L’état actuel de la famille malienne reste un sujet foncièrement préoccupant. Il est indispensable, à l’heure actuelle, compte tenu du constat amer, qu’on s’y penche et de la manière la plus franche en identifiant les éléments et facteurs susceptibles d’aboutir à un équilibre consistant et durable, gage d’un avenir prometteur pour la famille de demain.
En attendant l’élaboration de la politique nationale de la promotion de la famille, cette journée anniversaire du 15 mai sera une opportunité pour le département en charge des questions de la famille, de faire une esquisse d’identification de pistes d’orientation stratégique pour une réflexion appropriée sur le bien- être de la famille”.
Parmi les problèmes majeurs à l’origine des grands déséquilibres de la famille malienne, Mme Sangaré Oumou Bah a rappelé : la mondialisation, le phénomène de femmes seules chargées de ménage, l’effritement de la solidarité, l’évolution des politiques sociales, la perte de l’autorité parentale, la pauvreté généralisée, la traditionnelle division sexuelle du travail, la crise de la nuptialité, l’exode rural, le dépérissement des valeurs fondatrices, la situation de crise politique et sécuritaire que notre pays a connue de janvier 2012 à nos jours.
Pour, Mme Sangaré, de façon constante, le dialogue inter et intra- communautaire et la collaboration avec l’État s’imposent comme de véritables remèdes aux nombreux quiproquos qui assaillent nos communautés. Par ailleurs, en dépit des efforts consentis par l’État et ses partenaires, l’entité famille reste confrontée à beaucoup de difficultés.
Raison pour laquelle, Mme la Ministre de la Promotion de la Femme, de la famille et de l’Enfant a signalé que son département est aujourd’hui engagé pour l’élaboration prochaine d’une politique nationale de promotion de la famille.
Tougouna A. TRAORÉ
