Le mardi 20 novembre 2012 a été célébrée la journée internationale des droits de l’enfant. Au Mali, elle intervient dans un contexte sociopolitique assez tendu où, de plus, le droit des enfants se trouve exposés à des risques certains.
À l’instar de la communauté internationale, le Mali a célébré la 23ème édition de la journée internationale des droits de l’enfant, dans un climat sociopolitique plein d’inquiétude du fait justement de l’occupation de la partie Nord de son territoire par des groupes armés. Ce faisant, parlant de droit de l’enfant, le regard du monde entier se tourne vers le Mali, plus précisément sa partie Nord où la guerre a entrainé le déplacement de nombre d’enfants avec leur famille, leur mettant ainsi dans l’impossibilité de se rendre surtout à l’école. On ne peut pas ne pas aussi faire cas du recrutement d’enfants soldats, qui est aujourd’hui de mise chez certains groupes armés au Nord.
Notons que le Mali a ratifié la convention internationale des droits de l’enfant depuis les années 1990, et s’est tout le temps montré favorable aux actions allant dans le sens de la promotion et la protection des droits de l’enfant. C’est pourquoi le gouvernement malien ne pouvait demeurer en reste dans la célébration de cette journée. Ainsi, depuis les premières heures de la crise, l’Unicef a organisé une campagne immense pour dénoncer et lutter contre les atrocités que subissent les enfants. C’est aussi dans cette logique que cette journée a eu comme visée de dire non au recrutement des enfants soldats.
A titre de rappel, cette journée a été mise en vigueur le 20 novembre 1989, date à laquelle l’ONU a adopté un texte « la convention internationale des droits de l’enfant » par lequel ses membres y compris le Mali s’engagent à respecter et à protéger tous les enfants du monde, tous les pays membres y ont adhéré sauf les États-Unis et la somalie. Quelques grands idéaux des droits de cette convention à l’égard des enfants sont entre autre droits civils sont le droit d’avoir un nom, une nationalité et d’accéder à la justice. Les droits politiques sont le droit d’avoir des opinions et d’exprimer, la protection contre les mauvais traitements. Les droits économiques sont le droit à un niveau de vie suffisant (une maison, des vêtements, de la nourriture) et la protection contre le travail forcé. Quant aux droit sociaux, ils concernent le droit d’être nourri et soigné par des médecins, la protection en cas de guerre (pas le droit d’être soldat avant 15 ans), et enfin les droits culturels relatifs au droit d’être éduqué (l’enseignement primaire doit être obligation et gratuit pour tous) et le droit d’avoir des loisirs.
Il est aussi important relever que les enfants dont parlent par la convention sont de 0 à 18 ans. Comme a énoncé Kofi A. Annan, ex Secrétaire général de l’organisation des Nations-Unies : « Rien n’est plus important que de bâtir un monde dans lequel tous nos enfants auront la possibilité de jouir pleinement leur potentiel et de grandir en bonne santé, dans la paix et dans la dignité ».
SEYDOU KARAMOKO KONÉ