Le vendredi dernier marquait la journée internationale des droits de la femme que le Mali a fêtée à travers une cérémonie nationale au Palais de la Culture Amadou Hampaté Ba, précisément dans la Salle Bazoumana Sissoko, sous la présidence du Président de la Transition, Chef de l’Etat, Colonel Assimi Goïta. Si la mobilisation des femmes fut une réussite, la nouvelle ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Maïga Mariam Coulibaly, n’a pas réussi à faire mieux que ses prédécesseurs, la cérémonie n’avait aucune solennité, tout s’est déroulé dans un tintamarre assourdissant et un désordre ambiant.
Cette célébration nationale de 8 mars 2024 était placée sous la présidence du Président de la Transition, le colonel Assimi Goïta sous le thème national: « Représentativité des femmes à la vie publique et politique : enjeux, défis et perspectives ».
En effet, les femmes sont sorties massivement pour y assister et s’étaient habillées en tissu dédié à cette journée en de multiples modèles. Aux premières heures de ce rendez-vous, avec la sécurité, les échanges n’étaient pas tendre avec les invitées. « Personne ne rentre », disaient-ils pompeusement aux Mamans qui arrivaient. Lesquelles n’avaient d’autres choix que de se dresser devant des écrans géants installés aux esplanades du Palais de la Culture, afin qu’elles peuvent y assister. Par la suite, ces espaces sont aussi devenus exigus pour contenir les foules de femmes. La solution trouvée, a été de fermer hermétiquement toutes les entrées de la cour du Palais de la Culture Amadou Hampaté Bà. Ce faisant, de nombreuses femmes n’ont eu d’autres choix que de prendre leur mal en patience, en s’abritant sous l’ombre des arbres malgré le soleil de plomb, jusqu’à la fin de la cérémonie
Le retard accusé pour la cérémonie
C’est vers 9h30 que les membres du gouvernement ont fait leur apparition au Palais de la culture Amadou Hampaté Bà pour un évènement qui devait commencer à partir de 8h30. D’ailleurs, rien d’étonnant parce que la ponctualité n’est pas la tasse de thé du Malien. Pour faire patienter l’assistance avant l’arrivée du Président et de son Premier Ministre, c’est l’emblématique groupe ‘’Ensemble Instrumental’’ qui fredonnait ses mélodies tirées des terroirs du pays avec des danses à faire bouger la salle Bazoumana Sissoko. Et c’est finalement 1h après, soit 10h30 que le Président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta et son PM, Dr Choguel Kokalla Maïga ont franchi la porte de la salle. Les travaux ont enfin commencé.
Quand on sélectionne les organes de presse pour la couverture
Qu’est ce qui ne va pas entre certains départements et la presse nationale en général ? C’est la manière dont les choses se passent ou que les consignes furent données relatives à la presse qui fait poser de telle interrogation.
En réalité, ce sont les organes invités qui avaient officiellement accès à la salle. Quelque chose qui n’avait jamais été fait auparavant. Surprise de cette mesure, pour que notre journaliste puisse s’introduire, il a fallu qu’elle se présente en qualité d’une simple invitée. Etait-il nécessaire de trier sur le volet les organes de presse pour une telle journée ? Ce, dans la mesure où elle est nationale voire internationale. En tout cas pour une cérémonie de telle envergure, un/une journaliste n’a guère besoin d’être invité pour faire son travail d’autant plus qu’il ne s’agit pas d’une commémoration privée mais nationale.
Comme on pouvait s’y attendre pendant ce genre d’évènement, le temps fort a été les interventions des officiels, à savoir celles du maire de la CV, de la SEGAL de CAFO, du représentant du Système des Nations-Unies au Mali, de Mme le Ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille et du Chef de l’Etat, le Colonel Assimi Goïta et le défilé des femmes du Mali. Mais force est de l’admettre, rares sont ceux qui étaient dans la salle, ayant compris ou retenu quelque chose de ces brillantes allocutions. Cela à cause des bruits assourdissants que les organisateurs n’ont pas pu maîtriser. Cependant, il y’a eu quelques acclamations lors des passages de la Ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille et du Président Goïta, qui se sont exprimés en langue Bamanakan. Surtout le Président de la Transition qui a centré son adresse sur l’importance de la femme pour la refondation du pays.
Enfin, à cause de la mauvaise programmation du ministère de tutelle, la fin du discours du Chef de l’Etat a sonné comme la fin de la cérémonie, où la salle s’est vidée de son monde. Ce faisant, la remise des trophées à des personnalités qui ont servi la Nation avec brio, notamment à titre posthume pour Feu Dr Abdoulaye Sall ou encore feue Oumou Diarra ‘’Dièma’’ est passée inaperçue.
Il revient au département de la Promotion féminine de revoir sa copie dans l’organisation de cet événement, qui reste le plus important de toutes ses attributions. Pourquoi ne pas envisager la tenue de cette cérémonie dans un stade de la place avec des conditions idoines d’organisation sans aucune contrainte pour les médias qui couvrent de telle cérémonie par citoyenneté. Sans quoi le désordre était bien ambiant vendredi au Palais de la Culture. Cela ne sied pas avec les principes du Malikoura
La Rédaction