Au Mali, le célébration de cette journée du 06 février répond au souhait du gouvernement de lutter contre l’inégalité entre les sexes mais aussi de la discrimination des filles. Pour la directrice du (Pnle), Mme Kéita Josephine, l’ambition du Ministère de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, à travers le Programme Nationale de Lutte contre l’Excision (Pnle), n’est pas de combattre, comme certains le pensent, les coutumes et us de notre pays, mais plutôt de donner des informations fiables au peuple en ce qui concerne les pratiques traditionnelles entravant la santé reproductive de la femme. Justement, les mutilations génitales féminines Excision en fait partie.
En effet, la pratique de l’excision touche dans le monde plus de 130 millions de femmes selon les données de l’Organisation Mondiale de la Santé (Oms). Plus de 28 pays africains sont concernés par cette pratique ancestrale, et le Mali ne fait pas exception à la règle. Car l’enquête démographique et de santé du Mali de 2012-2013 fait ressortir, pour la tranche d’âge de 0 à 40 ans, un taux de 69%. Ce taux doit interpeller tout le monde et des actions urgentes doivent être explorées pour que les filles puissent pleinement jouir de leur droit le plus élémentaire : droit à la santé. C’est pourquoi depuis quelques années, les institutions de la communauté internationale appuyées par des organisations sous régionales, notamment africaines, mutualisent leurs efforts avec les autorités nationales pour impliquer et responsabiliser d’avantager les communautés à la base pour accélérer l’abandon des Mgf/E.
Au Mali, de nombreux efforts ont été consentis par l’Etat et l’ensemble des intervenants pour intensifier la communication pour le changement de comportement positif en faveur de l’abandon des violences basées sur le genre en générale, et les Mgf /Excision et les mariages d’enfants en particulier. Selon toujours la Directrice du Pnle, malgré les efforts déployés par le gouvernement et les acteurs de terrains, force est de constater que la pratique demeure très forte dans nos communautés.
Quant au président du Cnj-Mali, lui dira que la tolérance zéro est un combat quotidien à mener pour éviter les victimes coupables et les traitement cruels inhumains. Madame Sangaré Oumou Bah, a martelé dans son discours d’ouverture que “ce 12ème anniversaire de la journée du 06 février m’offre encore une fois, l’opportunité de renouveler ma disponibilité et mon encouragement aux partenaires au développement, aux organisations de la société civile, aux structures et organisations en charge de la jeunesse, aux hommes et femmes des différents canaux de communication pour renforcer davantage la synergie en vue de rendre plus efficace et efficientes les actions de communication pour le changement de comportement favorable à l’abandon des Mgf/E”.
Alpha C. SOW