Depuis 1987, l’Assemblée Générale de l’ONU a dédié le 26 juin de chaque année comme la journée internationale de lutte contre l’abus et le trafic illicite des drogues. Cette journée est célébrée au Mali depuis une dizaine d’année. C’est dans ce contexte que l’Office Central des Stupéfiants a organisé le vendredi 30 juin une conférence débat dédiée à la sensibilisation et à la lutte contre les abus et le trafic illicite des drogues à l’intention des étudiants de l’Institut de Formation en Science de la Santé. Le thème de la journée était « Drogues et Violences dans le milieu Scolaire et Universitaire ». C’était sous la haute présidence du représentant du Ministre de la Sécurité, Amadou Sangho qui avait à ses côtés le DG de l’OCS, Lieutenant-colonel Adama Tounkara et le représentant de la Minusma, M. Klaus Dicter Tietz.
Ils étaient nombreux, les étudiants de l’INFSS, à venir assister à cette conférence débat. C’est la représentante du DG de l’INFSS, Mme Bouaré Momo Traoré qui a donné le ton de la cérémonie. Elle a indiqué dans ses mots de bienvenue que le phénomène de violence en milieu scolaire et universitaire se montre de plus en plus chronique, malgré les gros efforts du gouvernement. De l’avis de Mme Bouaré, ces violences s’expliquent par l’effondrement de l’éducation familiale et surtout de l’incompréhension au sein de certains comités AEEM. Selon elle, l’usage des drogues par les jeunes dans les établissements scolaires et universitaires est une réalité qui ne peut laisser personne insensible. Pour sa part, le DG de l’OCS, Lieutenant-colonel Adama Tounkara dira que cette thématique est d’actualité et se tient dans un espace où l’approche triptyque à la fois pédagogique, sécuritaire et sociale se justifie d’autant que la plupart de nos espaces scolaires et universitaires sont devenus des lieux de consommation des produits stupéfiants. De nos jours, la consommation des Stupéfiants fait partie des principales causes de l’échec scolaire des jeunes, mais aussi de la violence dans ce milieu, a-t-il expliqué. Selon lui, cette violence en milieu scolaire se manifeste par des pugilats dans les classes, des bagarres généralisées au cours des AG de l’AEEM, les agressions contre les professeurs occasionnant parfois des coups et blessures et même des morts d’homme. Prenant la parole, le représentant de la Minusma, M. Klaus Dicter Tietz dira que la prévention est plus importante que la répression. Le représentant du Ministre de la Sécurité, Amadou Sangho quant à lui, a indiqué que le thème de la journée est d’une pertinence inouïe. Avant de déclarer ouverte la conférence débat, il a invité les panelistes à un diagnostic pointu afin de trouver une solution idoine à ce fléau des temps modernes.
Abdrahamane Sissoko