Journée internationale de la lutte contre les violences faites aux femmes

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Le Mali, à l’instar de la communauté internationale a célébré le dimanche 25 novembre dernier, la journée internationale de la lutte contre toutes formes de violences faites aux femmes. Dans le cadre de cette journée dédiée à la non violence des femmes, nous avons rencontré certaines associations féminines telles que l’APDF, qui est une association nationale apolitique à but non lucratif, question de voir leurs visions personnelles sur l’importance de la célébration de cette journée ainsi que le rôle qu’elles jouent dans cette lutte.

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La présidente de l’APDF s’explique

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Mme Diawara Bintou Coulibaly, secrétaire à l’éducation et à la recherche à l’Association pour le Progrès et la Défense des Droits des Femmes Maliennes (APDF): La journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, nous pensons que cela vaut le coup parce qu’aujourd’hui, ces violences ne sont qu’africaines. Elles sont mondiales concernant les femmes. Et nous savons que ce que nous subissons ici est à peu prêt les mêmes réalités ailleurs. Il faut vraiment reconnaître que les femmes subissent beaucoup de violences, surtout dans les foyers conjugaux, ce qui est mondiale. Donc, cette journée dédiée contre ces violences, ne peut être qu’un plus pour nous aider à relever ce défi. Parce qu’on voit maintenant que ce n’est plus une question de femme mais une question mondiale de santé. Ainsi, la participation des femmes à cette journée est un éveil de conscience non seulement au niveau national mais aussi au niveau international, puisqu’elle sert à lutter contre toutes les formes de violence faites aux femmes. Actuellement, nous pensons qu’avec la mondialisation, les femmes sont à un certain niveau d’évolution, elles savent réfléchir, faire la part des choses, et je pense que les violences doivent être diminuées au sein des foyers, dans les lieux de travail ainsi que dans tous les lieux de rencontre des femmes.     

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En outre, dans le cadre de l’évaluation des violences subies par les femmes maliennes en général, nous en tant qu’association de défense des droits des femmes, avons un centre d’écoute et d’assistance juridique et judiciaire des femmes. Et nous constatons que la majorité des problèmes sont surtout, le défaut d’entretien et les coups de blessures. En plus de cela, nous recevons ici à l’APDF, des cas de viols, de reconnaissance des paternités, de substitution. Mais ce qu’il faut insister qui est la majorité des cas, c’est le défaut d’entretien.

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A ce niveau, ce qu’il faut signaler, est que la plus part de ces problèmes sont dus à la pauvreté. Ajouté à ceux-ci, l’analphabétisme féminine qui est aussi un problème crucial à nos jours. Le problème est que, quand on est lié financièrement à un homme souvent cela crée des situations conflictuelles. Par contre, quand la femme est un peu libre financièrement et qu’elle prend en charge ses quelques dépenses, généralement il y a moins de problèmes. Parce qu’on dit souvent que la pauvreté est féminine, et les femmes en général sont capables de tout pour pouvoir subvenir à leurs besoins. Mais avec la pauvreté féminisée dans notre pays, nous rencontrons beaucoup de défauts d’entretien par rapport aux plaintes que nous recevons à notre niveau.

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Pour conclure, je dirais que nous avons formé des hommes parce que pendant des années, nous avons eu à faire des sensibilisations sur les violences faites aux femmes. Dans ce sens, nous avons initié un projet que nous avons intitulé « Les hommes parlent aux hommes ». Le but de ce projet est de former des hommes sur les violences faites aux femmes et nous leurs avons dénommés les « Ambassadeurs de l’APDF ». Ces hommes ont pour rôle de sensibiliser leurs frères, de s’entretenir avec eux sur les violences que les femmes maliennes subissent dans les foyers conjugaux. Car nous nous sommes dits que  peut être les hommes se comprennent entre eux. Raison pour la laquelle, nous leur avons formé, pour qu’enfin, les violences féminines diminuent de moins en moins.

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Bintou Danioko,

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