Journée internationale de la langue maternelle : Pour un multilinguisme et une culture de la paix au Mali

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Le ministère de l’Education, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales, a célébré hier jeudi, 21 février 2013, au terrain de foot de Kanadjiguila la journée internationale des langues maternelle. Le thème retenu pour cette année était, «multilinguisme et culture de la paix ».

Présidée, par le chef du département de l’Education, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales, Bocar Moussa Diarra, la cérémonie de lancement a enregistré la présence du chef de village de Kanadjiguila, Moussa Kanadjigui, du maire de la commune, Mamourou Keita, du ministre de la Santé, Soumana Makadji, du ministre des Sports et de la Jeunesse, Hamey Founé Mahalmadane, du ministre de la Poste et des Nouvelles technologies, Bréhima Tolo, du directeur de l’Académie d’enseignement de Kati, Boubacar Sow, etc.

L’objectif de cette journée visait à mobiliser, à inciter les gouvernements à s’engager durablement dans la culture de la paix par la promotion des langues maternelles à travers le multilinguisme et sensibiliser l’opinion nationale et internationale sur l’importance de la langue maternelle.

La promotion des langues nationales est demeurée une préoccupation constante des autorités politique du Mali, dès le lendemain de son accession à la souveraineté nationale et internationale. Cette volonté s’est manifestée par une instrumentation progressive soutenue de douze langues : le Bamanankan, le Bomu, le Dogonon, le Fulfulde, Mamara, le Maninkakan, le Soninké, le Sonrhai, le Sénoufo, le Tamachèque, le Bozo et le Khassonké. Ces langues sont utilisées comme médium et matière d’enseignement dans les Centres d’alphabétisation fonctionnelle (Caf) et des  Centres d’éducation pour le développement (Ced), avec les manuels didactiques de qualité.

“Je me joins au chef de village pour vous souhaiter la bienvenue dans ma commune. La présence massive des personnalités, malgré la situation de l’état d’urgence témoigne la solidarité interministérielle. Au-delà de l’importance que nous donnons à cette journée, elle nous permet de promouvoir nos diversités  linguistiques et nos identités culturelles. Nous devons tous savoir et comprendre que chacune de nos langues maternelles est une mine inexplorée”, a laissé entendre le maire de la commune, Mamourou Keita.

Le choix est significatif à  plus d’un titre, a dit le ministre de l’Education, Bocar Moussa Diarra. Kanadjiguila dans le Mandé est, pour le gouvernement, l’espoir, la porte d’entrée du grand Mandé. Il a ajouté que le Mandé constitue une terre bénie qui a vu prendre des décisions importantes allant dans le sens du bonheur des communautés (Kurukanfouga en 1236).

Lors de cette assise, une charte fut bâtie par des peuples de la sous-région, réunis en congrès. Il s’agit pour les autorités de préserver cet esprit de Kurukanfouga qui fut celui du brassage des peuples, de l’intercompréhension totale, la manifestation d’une culture de la paix. C’est dans ce contexte que  le Mandé a été retenu.

Pour conclure le ministre dira que son département mettra en compétition une coupe de football pour l’ensemble des établissements scolaires  et de concours de poèmes, chants à l’intention des élèves de la commune.

Nabila Ibrahim Sogoba 

 

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