Le 8 Mars, journée internationale de la femme, est célébrée, chaque année, à travers le Monde entier comme un évènement exceptionnel. Au Mali, la célébration de cette journée se déroule alors que la guerre contre le terrorisme se poursuit avec des combats intenses au nord du pays. Des conférences-débats sont organisées, un peu partout, pour rendre hommage aux femmes. Cette année, le thème retenu est : « L’élimination et la prévention de toutes les formes de violences à l’égard des femmes et petites filles ».
« L’élimination et la prévention de toutes les formes de violences à l’égard des femmes et petites filles » ; un thème qui vient à point nommé, au Mali, où le contexte est surtout marqué par la crise qui secoue le nord du pays. Les femmes et les enfants en sont les principales victimes. Victimes de viols, d’exactions… de toutes sortes d’humiliation qui portent atteinte à leur honneur, leur dignité.
Depuis quelques mois, la situation tant politique que sociale, s’est fortement dégradée. L’occupation des régions du nord par des islamistes et leurs alliés, en est pour beaucoup. L’application forcée de la charia, au nord, a permis de violer les droits de beaucoup de femmes et d’enfants. Tout comme la détérioration du climat politique dans les autres régions non occupées par les islamistes, a permis, également, de violer ces mêmes droits. La célébration de la journée internationale de la femme, doit être un moment propice pour corriger les erreurs commises afin de regarder l’avenir avec espoir.
Sur le plan politique, il s’agit de conférer à la femme la place qui lui revient. Il s’agit, également, de ratifier et de faire appliquer tous les textes (nationaux et internationaux) pour la protection des droits de l’enfant. Sur le plan social, il s’agit surtout de gommer les inégalités afin de rehausser l’image de la femme et lui rendre toute sa dignité. Sur le plan humanitaire, contexte de guerre oblige, il s’agit d’aider la femme et l’enfant à se relever des affres d’une guerre injuste et injustifiée. Il s’agit, également, de leur redonner espoir en volant à leur secours.
Dans une société en perpétuelle mutation, le maillon faible, c’est la femme et l’enfant. Que faire pour les protéger ? C’est là tout l’intérêt du thème choisi, cette année : « L’élimination et la prévention de toutes les formes de violences à l’égard des femmes et petites filles ». La femme doit-elle être en marge de la bonne marche de notre société alors qu’elle en est la principale actrice ?
Youma
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