Depuis mars 2012, des centaines de milliers de femmes maliennes vivent dans l’incertitude de retourner dans leur foyer, à cause d’un sentiment général d’insécurité et des conditions humanitaires difficiles. Et c’est avec le cœur lourd que ces femmes déplacées et réfugiées du Mali célébreront le 8 mars, Journée internationale de la femme.
C’est en 1975, «année de la femme», que la date du 8 mars a été décrétée «Journée internationale de la Femme» par l’Organisation des nations unies (Onu). Comme partout dans le monde, au Mali, l’esprit du 8 mars demeure un concept qui avalise la poursuite des combats pour l’émancipation des femmes. Cela suscite toujours dans l’opinion publique de vifs débats, comme les programmes de lutte contre l’excision, le mariage précoce. Et les lois sur la parité, qui visent à corriger la sous-représentation des femmes dans les instances politiques. Malgré les pesanteurs socioculturelles, la situation générale des Maliennes s’améliorait positivement, jusqu’à ce que la stabilité du pays chamboule brusquement dans le premier trimestre de l’année 2012.
L’occupation des trois régions du Nord, puis la guerre de libération, ont occasionné de vastes mouvements de populations civiles vers la capitale, les autres localités du Sud et aussi vers plusieurs pays voisins. Plus de la moitié sont des femmes. Dispersées entre les camps de réfugiés, les villes et les villages, ces Maliennes attendent leur retour vers leurs localités d’origine. Un retour dont les conditions sécuritaires et humanitaires ne sont pas encore tout à fait réunies.
Une étude de l’ensemble des organisations humanitaires internationales indique qu’environ 228.920 personnes (dont 190.380 femmes) sont déplacées contre 192.571 réfugiées (dont 86 125 femmes). Selon un rapport produit par Ocha (Office de coordination des affaires humanitaires des nations unies), plus de 15.000 nouveaux réfugiés maliens, parmi lesquels plus de la moitié sont des femmes, ont été enregistrés entre le 11 et le 27 janvier au Niger, au Burkina Faso et en Mauritanie. Environ 9 940 nouveaux déplacés internes, dont la majorité est composée de femmes, sont venus à Bamako, Ségou, Koulikoro et Mopti entre le 12 et le 24 janvier 2013. De janvier à février, le Hcr a produit un rapport faisant état d’un total de 405.296 réfugiés et déplacés, dont 310.020 femmes.
Les centaines de milliers de femmes maliennes déplacées et réfugiées, celles qui ont tout abandonné derrière elles, pour fuir les violences et les armes, célébreront tristement, demain, le 8 mars 2013. Une journée dont le thème de cette année est «les femmes du Mali soutiennent les forces de défense et de sécurité» ; face au thème mondial qui fustige toute violence faite aux femmes et filles.
Rokia Diabaté
Accueil Société
Vous les femmes du Mali qui vont vivre cette journée internationale hors du pays nous ne vous oublierons pas, nous sommes de cœur avec vous et nous soufrons moralement de vos galères. Nous prions le bon dieu pour que cette situation cesse très rapidement.
Nous disons ceci: “donkadian nga assebali tè “
300 000 FEMMES? à qui la faute?la france de sarko?les Qatariens?les voisins complices?la mauvaise gestion…?
300
Comments are closed.