Journée internationale de la femme : Les Maliennes au cœur de la refondation

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C’est sur le boulevard de l’Indépendance, symbole de notre souveraineté nationale, que les Maliennes ont décidé de célébrer cette année la Journée internationale de la femme sous le thème international : «L’égalité aujourd’hui pour un avenir durable». La cérémonie a été présidée par le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, en présence des membres du gouvernement, notamment la ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Wadidié Founè Coulibaly. 

Le président du Conseil national de Transition (CNT), le colonel Malick Diaw, la présidente de la Plateforme des femmes leaders du Mali, Mme Mama Koité, le responsable du Groupe de dialogue autonomisation des femmes (GDA), François Picard  et plusieurs invités ont aussi pris part à cette grande mobilisation en faveur de la femme.

Compte tenu de la situation sécuritaire préoccupante du pays et du processus de  refondation du Mali Kura (Mali Nouveau), le gouvernement, à travers le ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, en collaboration avec la société civile et les partenaires au développement, a commémoré l’édition 2022, sous le thème national : «Rôle et place de la femme dans la refondation du Mali». Il s’agit donc pour les Maliennes de faire savoir qu’elles adhèrent au processus de refondation. Tout  au long de la cérémonie, les uns et les autres ont rappelé le rôle crucial que pourrait jouer la Malienne dans le fondement du Nouveau Mali.

François Picard dira que le 8 mars est une journée pour reconnaître et souligner à l’échelle mondiale les réalisations sociales, économiques culturelles et politiques des femmes et des filles. Il s’agit aussi et surtout d’une occasion pour sensibiliser  le public sur les progrès accomplis dans la réalisation de l’égalité genre et du travail qui reste à faire à cet égard. Et M. Picard  de relever que le thème retenu par notre pays  démontre encore une fois que l’heure est venue  de faire avancer  davantage les droits  des Maliennes.

EXACTIONS SUR LES FEMMES- Pour la porte-parole des femmes du Mali, la célébration du 8 mars devra permettre aux femmes du Mali de prendre conscience des défis qui restent à relever, ainsi que les opportunité à saisir. Sans vouloir entrer dans les chiffres, Mama Koité a mis l’accent sur les méfaits de la crise multidimensionnelle qui secoue notre pays depuis 2012. À cet effet, elle dira que la crise a augmenté le nombre de femmes, désormais devenues des  chefs de famille. Aussi, plusieurs fils et filles ont été tués ou enrôlés par les groupes armés.

Ce n’est pas tout. Elle a évoqué les exactions commises sur les femmes et les filles. S’y ajoutent les difficultés d’accès aux services sociaux de base. Pour elle, la Transition est une aubaine et une opportunité pour refonder l’État et recoudre le tissu social, avant de souligner que le Mali Nouveau se fera dans la résilience, en changeant les comportements, en intégrant surtout un nouveau paradigme d’affirmation en tant que citoyen à part entière. Et de plaider pour une application stricte de la loi 052 instituant de nouvelles mesures pour promouvoir l’égalité de genre dans l’accès aux fonctions nominatives et électives.

Le thème a souligné, la ministre en charge de la Promotion de la Femme, est en parfaite harmonie avec les préoccupations du moment, car notre pays est confronté aux conséquences d’une crise multidimensionnelle qui a ébranlé les fondements de la nation. Elle citera la dégradation de la situation sécuritaire, les dysfonctionnements des institutions, le délitement du lien social, l’effritement de la cohésion sociale, la détérioration du climat politique et la grogne sociale, entre autres.

«Cette situation préoccupante n’a d’autres alternatives que le dialogue inclusif pour une solution durable. Ce processus de dialogue ne pourrait se développer sans la participation des femmes, des jeunes et des leaders d’opinion», a-t-elle déclaré. Revenant sur la rencontre des femmes avec le chef du gouvernement, la ministre Mme Wadidié Founè dira que celle-ci a permis de savoir que les autorités de la Transition ont mis les femmes au cœur du processus de refondation.

Pour décrire la situation globale de la Malienne, la ministre a soutenu que la condition de la femme a connu des avancées importantes. Cela depuis l’adoption de la Politique nationale genre. Ce dispositif est la preuve de l’engagement de notre pays à promouvoir l’équité et l’égalité entre l’homme et la femme, entre la fille et le garçon.

Cependant, des défis demeurent notamment l’insuffisance de l’application de la loi n°2015-052 du 18 décembre 2015 instituant des mesures pour promouvoir l’accès des femmes aux fonctions nominatives et électives. Il faut aussi souligner l’ampleur  des Violences basées sur le genre, notamment celles faites aux femmes et aux filles.

Et le ministre de plaider : «Afin de mieux protéger les femmes et de tirer pleinement parti du potentiel de leur leadership dans le contexte de refondation, les préoccupations des femmes et des filles, dans toutes leurs diversités, doivent être intégrées dans la formulation et la mise en œuvre des politiques et des programmes dans tous les domaines et ce, pendant tout le processus de la refondation».

TENTATIVE DE DÉSTABILISATION- Le message du Premier ministre était axé sur 3 points. Choguel Kokalla Maïga a, d’entrée de jeu, témoigné  de son  soutien indéfectible et de celui du président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, aux femmes. Actualité oblige, il s’est appesanti un peu sur l’attaque barbare de Mondoro.

À ce propos, il a tenu à expliquer que «les FAMa au front sont nos remparts contre l’obscurantisme et contre l’intolérance».  Les Forces de défense et de sécurité défendent l’indépendance, la souveraineté, l’unité et l’intégrité de notre territoire, a indiqué le chef du gouvernement. «Ce 8 mars est l’occasion de leur rendre un vibrant hommage à hauteur de leur sacrifice pour le Mali », a-t-il exprimé.

Choguel Kokalla Maïga a aussi signalé que le pays fait face à des campagnes visant tantôt à affaiblir son moral, tantôt à salir sa réputation, sous des prétextes fallacieux. «Tout cela procède du dénigrement et de tentative de déstabilisation», a affirmé le Premier ministre qui expliquera aussi que «nous devons nous préparer à affronter des vents contraires, attisés par des faux prophètes des droits de l’Homme ou des officines à fabriquer des rumeurs ou des bavures imaginaires, dans le seul but d’entamer la cohésion de nos forces ».

Enfin, le chef de l’administration malienne a rendu un vibrant hommage aux Maliennes. «Je voudrais saisir l’occasion de la célébration des femmes, en ce jour mémorable du 8 mars 2022 pour rendre un hommage appuyé à toutes les femmes du Mali et du monde et vous exprimer mon admiration, ma gratitude, ainsi que le soutien indéfectible du gouvernement».

Le clou de la cérémonie a été le défilé civil et militaire des femmes, toutes catégories confondues.

Mariam A. TRAORÉ

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1 commentaire

  1. To build nation we deserve we need educated women. It is not for us to set maximum education level but by law we will set one obligating women to have at least world class high school degree of education before they marry or have children. Where females fail to fulfill that law they will be held if not married with their young children at education camp unto they fulfill law. Young or old there will be no exceptions. To have educated females is to effect everything good about nation in good plus needed to be fulfill way. Negroid Africa is unable to afford dumb or stupid people plus educated females are best at stopping all from being dumb or/ plus stupid.

    I hope females of Mali plus Africa had happy women day.
    Henry Author Price Jr aka Kankan

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