À l’instar de la communauté internationale, le Mali a célébré hier 8 mars sur la place du Cinquantenaire la journée internationale de la femme. Placée sous la présidence du président de la République du Mali, Amadou Toumani Touré et de son épouse, Mme Touré Lobo Traoré, la cérémonie a été boudée par les femmes dont les organisations sont actuellement confrontées à de crises internes
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rnContrairement aux années précédentes, les festivités marquant la journée internationale des femmes célébrée le 8 mars, n’ont pas drainé cette année une foule nombreuse sur la place du cinquantenaire à l’ACI 2000. Les chaises vides sont restées hier sinistrement vides sur la tribune des officiels. Une bouderie qui serait provoquée par les crises au sein des groupements et associations féminines du Mali, notamment la CAFO très divisée à quelques jours d’un congrès prévu les 18 et 19 mars qui devra consacrer sa scission car il est déjà annoncé la mise en place d’une nouvelle association féminine indépendante de la CAPO.
Cette situation a logiquement déteint sur les festivités d’hier dont le thème était « l’accès et la participation des femmes et des filles à l’éducation, la formation, la science et la technologie, notamment pour la promotion d’un accès égalitaire pour les femmes au plein emploi et à un travail décent ».
rnMais, la ministre de la Promotion de la femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Maïga Sina Demba, a tenu à rappeler que « la date du 8 mars constitue un tournant décisif pour le mouvement social mondial des femmes, car elle donne toujours l’occasion à toutes les femmes sans distinction de couleur, de race, de croyance religieuse ou d’appartenance politique, de communiquer dans un élan de solidarité agissante ». Selon elle, « l’éducation est l’un des principaux moteurs de la croissance économique et du changement social et sa contribution à la réhabilitation de l’égalité des sexes est reconnue ».
La ministre regrettera ensuite qu’au Mali, sur l’ensemble des emplois déclarés en 2006, seulement 7,2% étaient occupés par les femmes. Et d’après les prévisions de l’ANPE, en 2006, 17,72 % seulement des femmes étaient demandeuses d’emploi. Aussi, en 2009, la fonction publique malienne enregistrait seulement pour toutes les catégories confondues une proportion de trois (3) hommes pour une Femme. Un déséquilibre, a aussi dénoncé Mme Maïga Sina Demba, constaté chez les contractuels de l’Etat et dans le secteur privé. Elle espère que les actions menées par les hautes autorités du Mali sous la conduite du président de la République, Amadou Toumani Touré, l’injustice subie par les femmes dans la quête de l’emploi, cesse.
rnOumar Camara
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